Le 11 juillet dernier, le média néerlandais Emerce publiait une analyse révélatrice sur l’évolution du secteur de la distribution alimentaire aux Pays-Bas. L’article, relayé par la plateforme AboutICT, met en lumière un constat sans appel : les supermarchés classiques voient leur part de marché s’effriter face à des modèles plus innovants et flexibles. La montée en puissance des plateformes de livraison, des services de repas à domicile et des acteurs purement en ligne redessine les habitudes de consommation, tout en remettant en cause la suprématie historique des chaînes de grande distribution physique.

Selon les derniers chiffres d’analystes, la livraison affiche une progression spectaculaire, avec une croissance de 107 % en indice de part de marché sur un an. Ce dynamisme illustre clairement un changement profond dans les attentes des consommateurs, de plus en plus attirés par la praticité, la rapidité et la personnalisation offertes par les solutions digitales. Cette tendance est également visible dans la montée des services de "flitsbezorging", ces plateformes qui promettent une livraison de produits en quelques minutes, particulièrement populaires dans les zones urbaines.

Certaines enseignes traditionnelles tentent malgré tout de tirer leur épingle du jeu. Aldi, par exemple, enregistre encore une croissance annuelle significative, avec un indice de 119 %, portée à la fois par une augmentation du nombre de clients et par une hausse du panier moyen. Toutefois, cette dynamique semble ralentir par rapport au trimestre précédent, signe que le modèle du discounter atteint lui aussi un plateau

Ce bouleversement du secteur s’inscrit dans un contexte plus large de transformation des comportements d’achat. Les consommateurs cherchent désormais plus de souplesse, de transparence et une expérience d’achat sans friction. Les modèles hybrides alliant magasins physiques, e-commerce et services à la demande semblent les mieux positionnés pour répondre à ces nouvelles exigences.
En conclusion, si les supermarchés traditionnels ne sont pas encore dépassés, ils sont clairement bousculés. Ceux qui n’investiront pas massivement dans le numérique, la logistique et la personnalisation risquent d’être rapidement marginalisés. Le commerce alimentaire entre ainsi dans une nouvelle ère, où la capacité à innover comptera bien plus que la taille du réseau physique.

Source : Aboutict / 14 juillet 2025