La surface cultivée en blé en Argentine atteint 6,6 M ha. Les données officielles indiquent une hausse significative de l’utilisation de engrais au cours du premier semestre, comparée à la même période de l’année précédente (12 500 t supplémentaires). Ce phénomène est étroitement lié à la campagne de blé, qui agit comme moteur principal de cette tendance. Parallèlement, les importations d'engrais ont connu une forte progression. Les produits azotés, phosphatés et les mélanges ont connu une croissance des volumes importés (770 000 t sur les 6 premiers mois de 2025, soit une augmentation interannuelle de 18 %). Parmi les matières premières, la roche phosphorique se distingue par son rôle central dans la fabrication locale d'engrais phosphatés, notamment le Super Phosphate Triple, dont la production a fortement augmenté (plus de 23 000 t sur le premier semestre 2025, soit une augmentation interannuelle de 22 %). En Argentine, trois types d'engrais dominent le paysage agricole :

• L’urée, riche en azote, favorise le développement des feuilles et des tiges, éléments clés de la photosynthèse.
• Les phosphatés, tels que le MAP, le DAP et le Super Phosphate Triple, sont essentiels pour le développement racinaire et la vigueur des plantes.
• Les potassiques, sous forme de chlorure de potassium, interviennent dans la régulation hydrique, la synthèse des protéines et l’activation enzymatique.

Ce trio constitue la base nutritionnelle qui soutient l’amélioration des rendements et de la qualité des récoltes.

Les récentes pluies ont permis aux techniciens agricoles de lancer les épandages d'engrais dans plusieurs zones céréalières, profitant d’une humidité favorable du sol. Les projections officielles anticipent une nouvelle hausse de la demande d’ici la fin de l’année, notamment en vue de la prochaine récolte (8 %).

Concernant l’approvisionnement, l’Argentine importe ses engrais de divers pays selon leur type : les phosphatés proviennent principalement de pays comme le Maroc, la Chine ou les États-Unis, tandis que les engrais azotés sont importés de régions telles que le Nigeria, l’Algérie ou la Russie. En parallèle, la production nationale d'urée reste active, avec une contribution significative à l’offre locale (1,3 M tonnes produites à l’année).

Source : Infobae, 4 septembre 2025