Malgré son poids économique, le financement public reste insuffisant : sur un budget fédéral de 510 Mds USD en 2025, seulement 25 % sont destinés aux investissements, freinant le développement d’infrastructures, l’innovation et les incitations à la production.

En 2026, les dépenses agricoles n’augmenteront que marginalement (+0,9 %), tandis que la CONAGUA verra son budget diminuer (-1,16 %). Cette situation est aggravée par une forte concentration du PIB dans quatre États, laissant les régions agro-exportatrices sous-dotées, bien qu’elles soient compétitives.

À l’international, le secteur est confronté à des barrières commerciales : droits de douane sur les fruits et légumes, restrictions sanitaires sur le bétail, suspensions d’exportation d’avocats, et différends sur le maïs transgénique et le glyphosate. Des enjeux comme la migration et le fentanyl influencent désormais les politiques commerciales et réglementaires.

La dynamique du commerce mondial évolue vers une logique de sécurité, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’alimentation et de la technologie. Cela crée des tensions avec les États-Unis, mais aussi des opportunités : le Mexique peut répondre à la demande américaine en fruits et légumes, tout en important des céréales.

Le T-MEC impose des normes strictes, et le respect de celles-ci est essentiel pour rester intégré dans les chaînes d’approvisionnement. Enfin, les sécheresses et l’absence de politique publique sur l’eau aggravent les défis du secteur. Malgré tout, la position géographique du Mexique reste un atout stratégique pour renforcer son rôle agro-industriel en Amérique du Nord.

Source : El Economista, Maria del Pilar Martinez, 14/09/2025