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À compter du 1er janvier 2026, les usines d'aliments pour animaux devront prouver que le maïs importé provient de sources non brûlées.
Bangkok et d'autres régions de Thaïlande souffrent périodiquement d'un important smog, la mauvaise qualité de l'air obligeant parfois les écoles à fermer. Cette réglementation sur le maïs a été présentée comme une solution durable pour lutter contre la pollution atmosphérique, mais elle est également perçue comme une étape vers l'ouverture des importations en provenance des États-Unis, premier producteur mondial de maïs.
La Thaïlande importe habituellement du maïs de ses voisins, notamment du Myanmar, du Laos et du Cambodge, où les agriculteurs pratiquent la culture sur brûlis. Les incendies qui en résultent produisent une épaisse fumée, et les vents poussent souvent la brume vers le nord et le nord-est de la Thaïlande, aggravant ainsi la crise saisonnière de pollution atmosphérique du pays.
Les trois pays voisins ont fourni 2 M de tonnes de maïs à la Thaïlande en 2024. La Thaïlande a besoin de plus de 8 M T de maïs chaque année pour produire des aliments pour le bétail, mais n'en produit qu'environ 5 M T sur son territoire.
Quant aux États-Unis, ils n'ont pas encore pu exporter de maïs vers la Thaïlande, les autorités agricoles des deux pays devant encore signer un accord. Cependant, dans le cadre des négociations avec les États-Unis, qui ont abouti à l'imposition par Washington d'un taux de droits de douane de 19 %, la Thaïlande a proposé de supprimer les droits de douane sur 90 % des produits américains, notamment le maïs, le tourteau de soja et d'autres produits agricoles.
Le Mexique, l'Argentine, l'Inde et le Pakistan pourraient également bénéficier des nouvelles règles d'importation de maïs.
Source : Patpicha TANAKASEMPIPAT, 22/09/2025, Bloomberg