Au total, ce sont 18 000 équipements d’imagerie de diagnostic qui sont obsolètes sur l’ensemble du territoire. Une tendance positive se dégage cependant pour les équipements de mammographie portables qui sont pour 82 % d’entre eux âgés de moins de cinq ans, de même pour 78 % des systèmes digitaux pour la chirurgie de la voûte plantaire et 81 M des radiographies mobiles digitales.

Avec 54 % des équipements à résonance magnétique âgés de plus de 10 ans - quand leur efficacité est estimée à cinq ans - l’observatoire sur les dispositifs médicaux de Confindustria ouvre des réflexions quant à la situation du parc technologique italien, une situation qui ne permet pas d’offrir des services adéquats de diagnostic et de prévention.

Ces données sont en fort contraste avec celles ayant émergé du sondage Tech4Life. Dans ce dernier, 84 % de la population italienne estimait de première importance le renouvellement des machines et technologies hospitalières. Ce besoin est d’autant plus nécessaire pendant cette période où 37 % de la population italienne a décalé ou annulé ses visites et examens médicaux par peur de contagion et pour éviter une surpopulation des structures sanitaires.

Au cours des neuf premiers mois de 2020 en Italie, plus de 2 M d’examens de screening en moins ont été réalisés par rapport à la même période de l’année précédente. Les diagnostics et les biopsies étaient également en baisse de 52 %, de même que les interventions chirurgicales (-64 %).

Des technologies d’avant-garde permettraient une capacité de diagnostic améliorée et accélérée. Cette capacité pourrait se révéler fondamentale une fois que les citoyens auront moins peur et recommenceront à prendre rendez-vous. Les services sanitaires italiens se doivent d’être prêts lorsque ce moment arrivera, avec une forte probabilité de demande accrue une fois l’urgence sanitaire passée.

Pour rappel, la santé est une compétence régionale en Italie. L’organisation du système de santé, les priorités en termes d’investissements et la définition des règles de gestion financière du système de santé dépendent donc largement des politiques régionales. De plus, selon les données d’Assobiomedica, la France est le 4ème fournisseur de l’Italie pour ce qui concerne les dispositifs médicaux.

Source : 30/03/2021, Quotidiano Sanità (extrait)