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En raison de la crise économique provoquée par la pandémie de covid-19, la consommation de viande a diminué au Mexique. Les producteurs de la filière carnée envisagent désormais d’augmenter leurs exportations vers la Chine, dont le marché, encore peu exploité, possède un grand potentiel de croissance en raison de la taille de sa population.
Ernesto Hermosillo, nouveau président du conseil mexicain de la viande (COMECARNE) a souligné que les principales destinations des exportations de la viande mexicaine sont les Etats-Unis et le Japon, et que les exportations vers la Chine, selon les estimations de l’organisme mexicain, pourraient croitre et dépasser les ventes vers le pays nippon à moyen terme.
Selon le rapport de la COMECARNE, la production de viande a augmenté de 2.6% en 2020, les importations ont diminué de 15% et les exportations, augmenté de 10%. La consommation nationale s’est réduite en raison de la baisse du pouvoir d’achat de 0.2%
En ce qui concerne la viande de porc, la production a crû de 3.1% et les importations ont diminué de 3%. A l’inverse, les exportations ont augmenté de 47%, un niveau sans précédent, alors que la consommation locale de viande porcine s’est contractée de 2.7%
Ernesto Hermosillo affirme ainsi que pour augmenter les exportations de protéine animale vers la Chine, il est nécessaire d’augmenter la compétitivité de la chaine de valeur de la filière carnée. Pour ce faire, le dirigeant de la COMECARNE a énuméré les solutions suivantes : fortifier les normes sanitaires, maintenir des sources alternatives d’approvisionnement (alimentation animale, machinerie…) et profiter des nombreux accords commerciaux dont fait partie le pays. Il souhaite ainsi rendre plus efficient l’élevage, la chaîne logistique de distribution de la viande, et favoriser l’innovation dans le secteur des emballages et de la présentation des produits.
Le Mexique cherche à diminuer sa dépendance commerciale avec les Etats Unis pour se tourner davantage vers les nations européennes et asiatiques.
Source: Braulio Carbajal, 01/03/2021, La Jornada