C’est la première usine Tesla d’Europe qui voit le jour aux alentours de Berlin, dans le Land de Brandebourg. L’américain prévoit également de faire de cette Gigafactory « la plus grande usine de batteries au monde ». Le site devrait entamer en juillet 2021 sa production qui pourrait atteindre jusqu’à 500 000 voitures électriques par an. Mais, malgré les lourds investissements engagés par Tesla, la construction du site fait débat. Les questions environnementales sont principalement évoquées à l’image de la consommation d’eau de l’usine et de la collecte des eaux de pluies. Pour le responsable de l’association de l’eau Strausberg-Erkner, André Bähler, « l’approvisionnement en eau potable est sacrifié sur la table des dons de politique économique ». Tesla estime, quant à elle, atteindre une consommation d’eau maximale de 1,4 M de m³ par an pour produire les 500 000 véhicules annoncés, un chiffre qui devrait d’ailleurs baisser avec la mise en place de mesures d’économisation de l’eau d’après l’entreprise. Si l’ensemble du complexe pourrait atteindre jusqu’à 3,4 M de m³, Tesla doute que ce volume soit un jour atteint. Des associations citoyennes soulignent également que de nombreux résidents des alentours de l’usine utilisent des puits domestiques pour l’approvisionnement en eau potable et qu’ils seraient donc affectés si le débit des eaux souterraines diminuait ou si des polluants venaient s’y agréger. Tesla aurait donc opté pour un concept décentralisé d’infiltration des eaux de pluie réclamé par les associations environnementales révèle le quotidien autrichien Der Standard.

Source : Der Standard, 17/03/2021, www.derstandard.at