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Le gouvernement coréen se consacre aujourd’hui à la promotion du cluster de Songdo, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Seoul, afin d’y voir s’implanter les grands noms de la pharmacie mondiale et créer des synergies locales. Le bio-cluster est le premier au monde en termes de capacité de production, et concentre tous les grands acteurs des biomédicaments coréens, au premier rang desquels Celltrion et Samsung Biologics.
En décembre 2020, Celltrion avait ainsi signé un accord commercial avec Sartorius, qui a décidé de construire une usine de fabrication de matières premières à Songdo. La biotech coréenne discute également avec un certain nombre d’autres sociétés pharmaceutiques, en vue de démarrer des installations de centres de production ou de centres R&D au sein du bio-cluster.
Selon Celltrion, Thermofisher Scientific, une société américaine, envisage ainsi sérieusement de construire une usine de fabrication ainsi qu’un centre de distribution à Songdo. Avanator. Une autre société basée aux États-Unis qui fournit des produits et services dans les domaines des sciences de la vie, des produits chimiques, et des matériaux de pointe, projette également d'investir dans la construction d'installations de production.
Cytiva, qui fournit les principales matières premières pour les médicaments commercialisés par Celltrion, prévoit quant à elle des investissements supplémentaires après sa récente scission de GE Healthcare. La société avait créé un centre APAC Fast Track à Songdo en 2016 pour fournir des services d'optimisation des processus de production biopharmaceutique.
"Si des entreprises d’envergure mondiale s’implantent à Songdo, cela permettra à l’écosystème local de s’approvisionner de manière plus stable en matières premières et d’accéder plus directement à certains services", a déclaré un responsable de Celltrion. Ce dernier a également ajouté que l’objectif à terme n’était pas de remplacer l’expertise locale, mais de créer des synergies entre les grands noms internationaux et les fabricants domestiques ; de quoi dynamiser le savoir-faire coréen existant en matière de bio-santé, tout en réduisant la dépendance aux importations.
Source : Lee Han-Soo, 31/12/2020, Korea Biomedical Review