Alors que la crise sanitaire a souligné la nécessité pour le pays de développer les capacités numériques des élèves, elle éclipse le besoin de réforme du système de formation professionnelle. C’est du moins ce qu’estime le Handelsblatt, quotidien du monde des affaires. Il s’appuie sur une étude du « Handelsblatt Research Institute » qui considère que « malgré une population en baisse, l'Allemagne ne se contente pas de former sa main-d'œuvre moins que les autres nations industrialisées. Elle favorise également les travailleurs hautement qualifiés en particulier, alors que les travailleurs peu qualifiés sont à la traîne - bien plus que la moyenne de l'OCDE ». L’étude pointe du doigt une politique publique trop peu préventive et des investissements de la part des entreprises qui stagnent depuis plusieurs années alors que cette situation met en péril « l’utilisation réussie de la numérisation ». D’un autre côté, il convient de noter que selon la chambre allemande de commerce et d’industrie, une entreprise allemande sur deux souhaite « plus d’offres de formation professionnelle ». Face à ce constat, les auteurs de l’étude appellent la mise en place d’une politique publique qui considère la formation professionnelle comme véritable « 4^ème pilier du système éducatif » et qui remette l’Etat au centre de la structuration des offres dans le domaine. Si les acteurs du secteur ne s’accordent pas tous sur ce point, on observe une demande globale pour plus d’offres de formation, plus de transparence et une meilleure structuration des offres.  

Source : Barbara Gillmann, 19/04/2021, Handelsblatt