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La Suisse s’engage dans la transition énergétique. Mais, comme le montre une récente prise de parole de Christoph Brand, CEO d’Axpo, principal énergéticien suisse, les acteurs traditionnels du marché de l’énergie ne sont pas encore prêts à massivement investir dans le renouvelable. Il s’est ainsi exprimé : « les investissements dans l’énergie solaire sont totalement insuffisants, car l’énergie solaire n’est -pour l’instant- pas rentable ».
Pour plusieurs élus écologistes de la ville de Zurich, tant que les entreprises du secteur resteront « purement axées sur le marché et le profit, elles n’investiront pas dans l’énergie solaire et éolienne en Suisse, mais à l’étranger » ce qui pose un problème certain en termes d’approvisionnement : « en cas de pénurie d’électricité en Europe durant l’hiver, il n'est pas certain que nous puissions simplement importer "notre" électricité ». Pour y remédier les élus souhaitent développer les technologies de stockage et croient en celle du méthanol. Selon Alfred Weidmann, Diana Hornung, Richard Bisig et Felix Walz, de convertir le surplus d’électricité accumulé pendant l’été en hydrogène puis d’y ajouter le CO2 de l’air et pour le transformer en méthanol vert « facilement stockable » et biodégradable.
Alors que le conseil fédéral suisse a annoncé une loi pour un approvisionnement sûr en électricité grâce aux énergies renouvelables, le développement des technologies de stockage s’avère nécessaire à la réussite de la transition énergétique en Suisse.
Source: Alfred Weidmann, Diana Hornung, Richard Bisig et Felix Walz, 15/03/2021, Tages-Anzeiger