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Le géant de l’énergie danois et le fonds de pension public ont annoncé leur collaboration afin de répondre à l’appel d’offres pour la première île énergétique artificielle au monde, qui sera construite en mer du Nord, à environ 80 km des côtes danoises. Alors qu’Ørsted avait exprimé son inquiétude quant aux défis techniques de ce projet dans le passé, Mads Nippen, le CEO, a déclaré que les îles énergétiques pourraient potentiellement devenir un nouveau secteur d’activité pour l’entreprise, qui a déjà construit plus de 25 parc éoliens offshore dans le monde. Bo Foged, directeur d’ATP, voit également dans ce projet une opportunité de contribuer à la construction du leadership danois dans la transition verte. Avec un coût de 210 Mds DKK (28,2 Mds €), l’île énergétique artificielle est le plus grand projet de construction de l’histoire du Danemark, ainsi qu’un pilier des ambitions climatiques du gouvernement danois.
D’après l’Agence danoise de l’énergie, la première phase du projet (3 GW) permettrait de réaliser un bénéfice de 13 Mds DKK (1,8 Md €), sur une durée de 30 ans. Selon Jan Bentzen, professeur associé à l’université d’Aarhus, il s’agit cependant d’une estimation irréaliste : cette première phase entrainerait, selon lui, un déficit de 12 à 21 Mds DKK (de 1,6 à 2,8 Mds €). Les think tanks danois Kraka et Cepos recommandent ainsi l’arrêt du projet, en raison de trop grandes incertitudes concernant son financement. À l’inverse, Axcelfuture maintient que le projet reste nécessaire afin de répondre au besoin grandissant d’énergie verte d’ici 2030.
(Source : service Economique, 23/04/2021, Brèves économiques du Danemark)