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Suite à l’extension unilatérale par le gouvernement de Boris Johnson des périodes de grâce sur les contrôles en mer d’Irlande des produits en provenance de l’île de Grande Bretagne, Bruxelles a engagé une procédure de contentieux contre Londres, laissant la question de la mise en œuvre du protocole nord-irlandais encore sur la table des négociations. Côté agroalimentaire, cela signifie principalement que les approvisionnements des grandes chaines de supermarchés nord irlandais sont encore maintenus dans de bonnes conditions. Cela évitera ainsi les ruptures de stocks anticipées lorsque l’intégralité des contrôles sanitaires et phytosanitaires (SPS) prévus par l’accord seront effectifs. Dans la balance des négociations se trouve une proposition par l’UE d’un « alignement dynamique des règles de sécurité alimentaire » par le RU, en échange d’un allègement des contrôles en Irlande du Nord sur les produits agroalimentaires provenant du RU. Pour l’instant, le gouvernement de Boris Johnson refuse cette proposition.
Côté britannique, le mois d’avril est marqué par la réouverture des terrasses des établissements du secteur hors-domicile, permettant au secteur de reprendre du service après près de 4 mois de fermeture quasi complète. Après avoir géré le gaspillage des stocks des produits ayant dépassé leur date limite de consommation, les grossistes du secteur font désormais face à quelques ruptures de stock (en particulier sur des produits frais), n’arrivant pas à suivre le taux de fréquentation des pubs et cafés par les britanniques. Malgré la crise de ces 12 derniers, et au vue de l’amélioration de la situation sanitaire du pays, les opérateurs du secteur de l’hospitalité voient peut-être enfin la lumière au bout du tunnel.
(Source : Business France interne)