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Secteur Tech et Services
Thématique Actualités du secteur
Depuis 2020, le gouvernement kenyan encourage la population à privilégier le paiement sans contact pour contrôler la propagation du covid-19. Par la suite, la banque centrale kenyane a annoncé en mars 2020 une exonération des frais d’envoi d’argent par mobile money d’une personne à l’autre pour les montants en dessous de 9,21 USD. Cette mesure a expiré le 1 janvier 2021 suite à des consultations de la banque centrale kenyane avec les fournisseurs de services de paiement en décembre 2020. Cependant, la valeur des transactions par mobile money s’est maintenue, montrant ainsi une utilisation croissante des solutions de paiement mobile.  
Image info sectorielle

Selon la banque centrale kenyane, la valeur des transactions mobiles était de 544,15 M USD en janvier 2021, dont 173.9 M de transactions entre individus. Dans le même temps, le nombre de portefeuille mobile money est passé de 66 M à 66,6 M. Le nombre d’agents (petits kiosques) proposant des services de mobile money dans le pays a aussi fortement augmenté, passant ainsi de 282 939 à 287 410. Entre avril et décembre 2020, 5,1 M de transactions ont ainsi été effectuées chaque jour, pour une valeur totale de 137,26 M USD. En janvier 2021, ce montant est passé à 175,03 M, avec 5,6 M de transactions quotidiennes.  

Ces statistiques montrent le fort potentiel d’adoption des solutions fintech dans le pays. Les transactions par mobile money ont continué à augmenter malgré le retour des frais de transaction. 

Les entreprises françaises dans le domaine des fintechs peuvent bénéficier du fort développement de l’écosystème fintech pour proposer des solutions de service et de partenariats avec les fournisseurs de services de paiements. L’opérateur mobile Safaricom est pour l’instant le leader incontesté sur ce marché, même s’il est concurrencé par d’autres solutions, comme Airtel Money et Telkom kash. Cependant, de plus en plus d’entreprises et d’entrepreneurs kenyans intègrent leurs propres solutions fintech dans leurs opérations, indépendamment du système m-pesa. Ces entreprises et entrepreneurs kenyans présentent donc des besoins croissants en accompagnements technique et marketing afin de rendre leurs solutions de paiement plus performantes et visibles.  

Source:  Kepha Muiruri, 17/04/2021, Citizen Digital