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L'Egypte, la Jordanie et le Liban sont impliqués dans ReWater MENA, institution qui s’attache à lever les freins et obstacles à la réutilisation des eaux usées. Avec pour objectif de démocratiser la réutilisation sûre des eaux usées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ReWater MENA a organisé un atelier en Égypte destiné à renforcer les capacités des différents acteurs de la filière dans le pays.
La discussion de l’atelier portait sur la réutilisation sûre des eaux usées traitées dans la région MENA en éliminant les obstacles à la réutilisation et en identifiant des modèles de réutilisation validés. La finalité des discussions est de mener un projet qui fournit divers extrants contribuant à l'amélioration et à l'expansion de la réutilisation de l'eau dans la région MENA. L'un des principaux résultats de ReWater sera un livre blanc, à destination des parties prenantes, qui servira de premier ouvrage de référence régional à réutiliser dans la région MENA pour développer des projets de développements d'eaux usées.
La réutilisation de l'eau revêt une importance particulière pour l'Égypte. Pour cause, le pays possède l'une des plus faibles parts annuelles d'eau par habitant au monde. La part d'eau par habitant de l'Égypte est actuellement inférieure à la norme internationale de 1000 m3 / an, le pays en prenant 600 m3 / an, d’où l’importance de la réutilisation des eaux usées à double traitement qui sont utilisées en Egypte pour arroser les arbres qui produisent de l'huile pour les moteurs de train et l'irrigation des cultures pour les fibres comme le lin et le coton. L’eau usée traitée est également utilisée pour l'irrigation de la ceinture verte autour des gouvernorats du Grand Caire, des plantes décoratives, des parcs et des aires de stationnement.
En revanche, il interdit d'utiliser de l'eau pour l'irrigation des légumes et des fruits consommés frais. De fait, le projet encourage le développement de procédés de traitement des eaux usées qui pourrait permettre l’utilisation pour planter des cultures stratégiques comme le blé, le maïs et le trèfle. Certains pays du Golfe ont réussi à irriguer les légumes et les arbres avec des eaux usées après le triple processus de traitement.
Le secteur de l’eau présente donc encore des défis à révéler en Egypte, il apparaît que toute expertise et savoir-faire dans le domaine des eaux usées est bienvenue.
Source : https://www.masress.com/en/ahramonline/409661