Date de publication :

Secteur Cosmétiques
Thématique Réglementation et politique économique
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Face à un souci grandissant de l’impact sur l’environnement, de plus en plus d’acteurs suisses se lancent dans la cosmétique naturelle. Privilégiant les circuits courts, ils développent la tendance du farm-to-face. Alors que la Suisse a modifié fin 2017 sa réglementation sur les cosmétiques pour correspondre à ses voisins européens et que les acteurs ont jusqu’à fin avril pour se conformer aux nouvelles normes, Femina met en lumière des jeunes marques de Suisse romande. En effet, « les savonneries artisanales se sont multipliées en Suisse romande, ainsi que les petites marques de baumes et élixirs naturels » note Valérie Fournier.

M&O Naturel se spécialise depuis 2014 dans « les peaux capricieuses » mélangeant huiles végétales et sérums spécialisés. Belle Luce cultive quant à elle la plupart de ses plantes médicinales à 900 m d’altitude. OriginOil s’est vue confrontée à un succès « moins rapide que prévu ». Face à des ventes en ligne peu importante, la marque a toutefois été « agréablement surprise par le potentiel de la distribution locale ». Attachée à la naturalité, la proximité de l’approvisionnement et la dimension sociale, Forêt Bleue envisage exporter prochainement ses produits. Enfin, la genevoise Sélène Cosmétique tire un bilan enthousiaste de sa première décennie d’existence.

Pour autant, toutes ces marques notent les difficultés administratives liées aux évolutions réglementaires. « Pour chacune de ses formules, une marque doit pouvoir fournir un dossier d’information produit complexe qui permet de contrôler la composition et garantir l’innocuité, validée par un toxicologue avec un coût d’environ 1000 CHF par dossier. Un investissement conséquent pour des gammes qui comportent en général une vingtaine de références. Pourtant, la majorité des entreprises se lance réduisant parfois leur offre en se concentrant sur les meilleures ventes ».

Source : Valérie Fournier, 31/08/2020, Femina