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L’Angola était dans les années 1970, le 3ème producteur mondial de café avec une production d'environ 200 000 T/an dont la majeure partie était exportée. Pendant la guerre civile angolaise, la filière a beaucoup souffert. Les plantations ont manqué d’entretien et de nombreux plants ont même été arrachés. Il existait 500 000 ha en 1974 contre 41 000 en 2013.
Depuis quelques années, la filière se restructure. De nombreux opérateurs privés investissent afin de relancer la production tels que Angonabeira, pionner dans ce renouveau et appartenant au groupe Nabeira qui détient notamment la marque Delta. Angonabeira produit localement les cafés de la marque Ginga. Novagrolider, géant de l’agriculture en Angola, cultive également le café Arabica.
selon l’Institut National du Café en Angola (INCA), 1 662 tonnes ont été exportées en 2020. Les principaux pays importateurs sont le Portugal, l’Espagne et le Liban. Ces chiffres sont relativement bas par rapport à l’époque coloniale mais sont en hausse depuis 2016. Les cafés Robusta et Arabica sont les deux variétés les plus cultivées dans le pays. Les plants de café se trouvent majoritairement dans le centre et le Nord du pays (Uige, Malanje, Bié, Kwanza-Sul et Benguela).
Cependant, la production de café n’est pas suffisante en Angola. Le pays continue d’importer cette matière première. Par exemple, en 2019 les importations de café ont représenté 5,6 M USD. Plus de 1 300 T ont été importées principalement du Portugal et du Brésil afin d’aider la filière transformatrice de café en Angola (Source : ITC Trade Map). Ainsi, de nombreux défis restent à relever afin de restructurer complètement la filière et devenir auto-suffisant. Il existe un fort besoin en main d’œuvre qualifiée et en infrastructures.
Sources: Journal Expansão, 12/04/2021 - ITC Trade Map