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Un des défis rencontré par l’industrie brassicole camerounaise est l’approvisionnement de la filière en matière première, notamment en gritz de maïs dont la production ne satisfait pas aux besoins. Pour exemple, le pays enregistre en 2019 un déficit de production du maïs de plus de 500 000 tonnes et des acteurs comme la maïserie du Cameroun (Maïscam), l’une des plus importantes unités agro-industrielles de la partie septentrionale du pays, produit à peine 10 000 tonnes de gritz par an.
Pour y faire face, les producteurs locaux ont dû s’approvisionner via importations. Le suivi de la régulation de sortie de devises ayant été renforcé par la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC) depuis 2019, l’enjeu de s’approvisionner localement est de plus en plus important.
L’université de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua au nord du pays est ainsi précurseur en proposant une bière fabriquée par ses propres étudiants en biochimie avec d’autres matières premières. Ces bières, produites et embouteillées à Ngaoundéré directement, ont été fabriquées à base de manioc produit localement et de mil, sous deux marques : « Mbong » (appellation du manioc dans une langue locale) et « Sembe » (appellation du mil).
D’autres initiatives pour développer la production locale de maïs et pour la production de produits sur la base de produits alternatifs sont en projet et devraient voir le jour dans les prochaines années.
(Source : Agence Cofin, 27 avril 2021)