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De manière générale, le secteur a été durement touché par la crise. Son chiffre d’affaires (CA) a reculé de 10 Mds EUR, soit un quart pour atteindre 31 Mds EUR. Le nombre d’emplois dans la branche est passé de 114 000 en 2019 à 105 000 en 2020. La part des exportations dans le CA global du secteur a légèrement reculé passant de 77 % à 74 %.
L’aviation civile est la plus touchée et explique en grande partie ce recul. Alors qu’un avion sur six destinés au transport est assemblé en Allemagne, la branche représente le segment le plus important du secteur aéronautique et spatial allemand. Or elle a vu son CA reculer d’un tiers et s'établir à 22 Mds EUR en 2020. Le nombre total d’emplois atteint 73 000 fin 2020, soit 10 % de moins qu’en 2019. La fédération du secteur, BDLI, souligne que les emplois auraient pu être encore plus touchés si le dispositif de chômage partiel n’avait pas été mis en place.
De son côté, l’industrie spatiale enregistre une baisse de 15 % de son CA qui atteint 2,3 Mds EUR (2,7 Mds EUR en 2019). Mais, malgré des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, le nombre d’emplois est resté stable (9 600 emplois en 2020, 9 700 en 2019).
L’aviation militaire a, elle, connu une légère croissance de son CA l’an dernier. Il atteint 7,1 Mds EUR, soit 0,4 Md EUR de plus qu’en 2019. Pourtant, le nombre d’emplois a baissé de 2 % pour s’établir à 22 900.
Enfin, on note que les dépenses en recherche et développement du secteur aéronautique et spatial sont restées élevées. Elles se sont établies à 2,9 Mds EUR soit l’équivalent de 9,3 % du CA global du secteur. Les acteurs misent en outre sur l’innovation pour sortir de la crise. Le vice-président « Aviation » du BDLI indique ainsi : « l’avion vert est l'avenir, [...] Nous utilisons la crise comme une opportunité. Notre objectif est que les avions du futur, neutres sur le plan climatique, soient développés et construits en Europe et en Allemagne. C’est pourquoi la BDLI s'engage fortement en faveur du financement de la recherche et de démonstrateurs technologiques. [...] Seule l'aviation neutre sur le plan climatique peut croître et assurer une mobilité durable à long terme. Cela nécessite des investissements ciblés et prévoyants dans tous les aspects technologiques du vol » (moteurs, systèmes de vol intégrés, structures légères à haute performance, numérisation, carburants durables ».
Source : Bundesverband der Deutschen Luft- und Raumfahrtindustrie e.V., 04/2021, www.bdli.de