Date de publication :
L'élevage, l'une des filières les plus traditionnelles du pays, a subi des changements importants ces derniers temps. Depuis plusieurs années, l'exportation de bovins vivants vers la Chine ne cesse de croître.
Depuis 2014, de nombreux éleveurs chiliens ont commencé à exporter leurs bovins en vif, comme moyen d'atténuer la crise des prix de certaines catégories. Initialement, le principal pays de destination était la Turquie. Les jeunes mâles reproducteurs y étaient très prisés.
Mais en 2017, cela a changé et des femelles laitières de reproduction ont commencé à être exportées. Aujourd’hui, la demande extérieure est élevée aussi bien pour du bovin lait que pour du bovin viande.
La principale raison de ventes de génisses vivantes vers la Chine tient à la croissance de ce marché et à la demande de produits de bonne qualité. Cherchant à améliorer leurs races, la Chine voit l’élevage au Chili comme un exemple à suivre. À cela s’ajoutent des accords en matière de santé et de libre-échange, qui facilitent les transactions entre les deux pays.
« Depuis 2020, notre principal marché est la Chine», déclare le président de l’interprofession Corpcarne, Sergio Willer. Il ajoute qu'en plus de la Chine et de la Turquie, il existe d'autres marchés historiques pour les opérateurs chiliens tels que : l'Argentine, le Pérou, l'Équateur, Cuba et le Paraguay.
L’opérateur Tattersall Cattle a fait expédier 5 000 veaux au cours du dernier trimestre 2020. La société Empormontt a exporté 11 200 veaux en décembre 2020.
Au sein de l'industrie de la viande chilienne, les opérateurs estiment que la dynamique des exportations permettra de donner un nouveau souffle à la filière bovine.
Pour rappel, l’un des principaux défis de la filière est la modernisation de l’exploitation par la mécanisation des tâches et des technologies de digitalisation. Autres secteurs porteurs : alimentation animale, produits d’insémination et matériels vétérinaires.
Source : Gustavo Orellana, 16/04/2021, La Tercera