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La production d’hydrogène à faible émission de CO2 est à l’agenda de l’Union européenne et de ses Etats membres. « L’'UE vise déjà une capacité d'électrolyse de 40 gigawatts d'ici 2030, et les gouvernements nationaux en Europe ont déjà promis 34 gigawatts » écrit ainsi le magazine spécialisé EW.
Selon lui, l’Allemagne fait figure de leader mondial en la matière « avec 23 % des projets envisagés d'ici 2040, tandis que l'Europe dans son ensemble en représente 85 % ». Certains projets se veulent en outre très concrets : « par exemple, d'ici à 2030, plus de 9 gigawatts devraient être mis en service rien qu'en Allemagne, 6 gigawatts aux Pays-Bas et 4 gigawatts au Royaume-Uni ».
Selon le rapport semestriel du cabinet de conseil Aurora Energy Research, l'Allemagne conserve la première place en tant que marché le plus attractif pour les investissements dans l’hydrogène à faibles émissions. Le rapport classe les pays européens « sur la base de critères tels que la politique, les régimes d'incitation, les coûts de production et les centres prévus de la demande d'hydrogène ».
Les entreprises s’engagent par ailleurs dans le domaine et Anise Ganbold, responsable des marchés mondiaux de l'énergie chez Aurora Energy Research, souligne « la rapidité avec laquelle [elles] répondent à cette opportunité et développent de nouvelles installations de production d'hydrogène ».
Si les résultats de cette étude démontrent qu’un « développement rapide de l'infrastructure de l'hydrogène est de plus en plus probable dans les années à venir », Aurora Energy Research note encore plusieurs obstacles. Le cabinet recense par exemple la bureaucratie et le manque de directives, les incitations contre-productives et les écarts de prix encore importants « entre la production d'hydrogène "vert" à partir d'électrolyseurs et les sources d'hydrogène existantes, à forte intensité de CO2. »
Source : ew – Magazin für die Energiewitschaft, 17/05/2021, www.energie.de