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« Le marché suisse du jouet a enregistré une croissance sans précédent depuis 2001, avec des ventes en hausse de 11% par rapport à 2019 et un chiffre d’affaires qui a atteint 515 M de francs. Du jamais-vu. Les ventes de jeux de société et de puzzles ont flambé (+25,3%) par rapport à 2019, celles des jeux de construction (+21,5%) aussi, tout comme celles des jeux de plein air (+16,3%) durant l’été » écrit l’Illustré citant une étude GfK réalisée pour l’Association Suisse du Jouet (ASJ). En revanche, les peluches et les figurines enregistrent des baisses respectives de -7,4 % et -5,1 %.
Pourtant, l’année 2020 avait commencé par un recul du chiffre d’affaires global du secteur du jouet de 12 %. Les restrictions sanitaires ont ensuite renversé la tendance comme l’explique Hélène Apel, porte-parole francophone de l’ASJ. Tout d’abord, « l’argent que les ménages réservent habituellement aux sorties s’est en partie reporté sur l’achat de jeux ». D’autre part, les ventes en ligne ont aussi joué un rôle significatif : « la fermeture des commerces a généré de nouveaux modes de consommation, comme le click & collect. Et les ventes en ligne, plus compulsives, ont atteint un degré inédit ».
En constatant le besoin de « convivialité » des Suisses, les acteurs du secteur ont su répondre à une « lassitude pour le virtuel ». Yves Menu, spécialiste du jeu de société en Suisse (fondateur de Swissgames, principal distributeur de jeux de société spécialisés en Suisse) note « l’incroyable diversification de l’offre ». À l’instar de Pascal Arn, fondateur du site spécialisé 400coups.ch, il salue aussi le « dépoussiérage » rendu possible « par l'arrivée de nouveaux acteurs dynamiques qui ont su moderniser le jeu de société ». Les éditions régionales se veulent aussi porteuses de croissance à l’instar du Monopoly, décliné dans plusieurs éditions, qui « reste le jeu le plus vendu en Suisse ».
La crise pandémique a donc largement contribué à renouveler l’intérêt pour les jeux de sociétés et puzzles, particulièrement pour la clientèle des 18-34 ans qui « joue désormais un rôle prépondérant sur ce marché » avec une part des achats qui sélevait déjà à 46 % en 2018.
Source : Blaise Calame, Marc David, 19/03/2021, L’Illustré