A la suite d'un entretien dans la revue Vedomosti, le directeur général du constructeur naval russe USC, Alexey Rakhmanov, s'est exprimé sur la réforme de son entreprise :  "Au cours des cinq dernières années, nous avons atteint un taux de croissance annuel moyen du chiffre d'affaires de 26%. D'ici 2030, nous verrons très probablement deux contre-tendances: la première est une réduction des commandes de défense de l'État, et la seconde est une augmentation de la production de produits civils. Pour cette raison, la parité peut se produire.

Dans notre programme de développement à long terme, le chiffre d'affaires total de l'année est d'environ 500 milliards de roubles. Je ne pense pas que dans un avenir prévisible, nous serons en mesure de recevoir des revenus de produits civils d'un montant de 250 à 320 milliards de roubles par an, mais nous visons définitivement 180 à 200 milliards. Nous voyons la perspective d'un certain nombre de commandes importantes de navires technologiquement sophistiqués, nous espérons que deux autres brise-glaces du projet LK-60 apparaîtront en plus de ce que Rosatom a déjà commandé."

Au sujet de la localisation de la production en Russie, M. Rashmanov partage ses vues:

"En 2020 le niveau de localisation d’USC a atteint à peine 25%, tandis qu’il aurait pu faire 70%. Comment pouvons-nous influencer la localisation, si 70% de notre prix de revient représentent des produits que nous ne fabriquons pas et que du coup nous ne contrôlons que 30% du prix de revient?

En fin de compte, ce n'est pas USC qui est en charge de la localisation mais c’est le client qui dicte la composition du navire: quel équipement, de quel fournisseur, de quel pays. Bien souvent, jusqu'à 90% de ces composants proviennent d’importation."

Source: Vedomosti, 25.05.2021