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Secteur Tech et Services
Thématique Entreprises
Un rapport du cabinet de conseil Capgemini publié par le journal Volkskrant a démontré la possible intrusion de Huawei dans le réseau de télécommunication néerlandais via l’opérateur mobile KPN.
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Le rapport de Capgemini commandé par KPN auquel a eu accès le Volkskrant « a révélé que des employés chinois de Huawei avaient accès au cœur du réseau mobile, dans le cadre d'un contrat plus large avec l'équipementier. Cela leur donnait accès aux communications sur le réseau, alors qu'aucun système adéquat de contrôle ou de journalisation des accès n'était en place ». Ce rapport a ainsi démontré que depuis 2010, le géant chinois « était en mesure d'écouter les numéros de téléphone mobile de l'opérateur de télécommunications, notamment les téléphones du Premier ministre de l'époque, Jan Peter Balkenende, de plusieurs ministres et de dissidents chinois ». Il semblerait que « Huawei savait également quels numéros étaient mis sur écoute par la police et les services de renseignement ». Enfin, « De Volkskrant a rapporté en mars 2021 que la société chinoise avait également un accès illimité aux données des clients de Telfort, une filiale de KPN ».

L’agence néerlandaise pour les Télécommunications a lancé une investigation et les députés réclament une exposition claire des mesures prises pour la sécurité des infrastructures de télécommunication.

De son côté, « Huawei a nié tout abus de position et a déclaré qu'il n'y avait pas eu d'accès non autorisé ». L’entreprise a ajouté pour sa défense que ses employés, ainsi que ceux engagés par KPN en soutien aux activités, ont toujours travaillé avec « l’autorisation explicite » de l’opérateur néerlandais.

Malgré tout, le Volkskrant affirme « que Huawei a toujours accès au réseau de KPN ». La gestion du système 4G du néerlandais a par exemple été confiée au chinois, faute d’alternatives plus rentables. KPN a cependant décidé de faire appel au suédois Ericsson pour son infrastructure 5G, même si l’opérateur « continue de s'appuyer sur le kit Huawei pour une grande partie de son réseau existant ».

Pour le moment, « l’entreprise a déclaré qu'elle ne s'attendait pas à une interdiction pure et simple des fournitures de Huawei et qu'elle travaillait en coordination avec les recommandations du gouvernement en matière de sécurité ».

Sources : Telecompaper, 20/04/2021 et 19/04/2021, www.telecompaper.com