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Secteur Mobilité et Logistique
Thématique Réseaux institutionnels
Pour les constructeurs allemands, le mix énergétique actuel annule notamment les bénéfices de la mobilité électrique qu’un retour au nucléaire pourrait garantir.
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Durant le dernier sommet Ludwig Erhard qui réunissait mi-mai différentes personnalités de l’élite économique, politique et médiatique du pays, la présidente de l'Association allemande de l'industrie automobile (VDA), Hildegard Müller s’est montrée critique au sujet de la loi sur la protection du climat « qu’elle juge trop hâtive et irréaliste » : « l'idée que les valeurs exactes de CO2 peuvent être planifiées 10 ou 15 ans à l'avance est une illusion » souligne-t-elle. Mme Müller considère également que « les erreurs commises avec le tournant énergétique ne doivent pas être poursuivies avec la révolution des transports » et notamment avec « l’électromobilité [qui] a le vent en poupe ».

Le président du conseil de surveillance du fournisseur automobile Continental et du leader mondial des gaz industriels Linde, Wolfgang Reitzle appuie les propos d’Hildegard Müller en décrivant une « transition énergétique complètement ratée ». Selon ce dernier, les mesures imposées par le gouvernement sont incohérentes puisqu’ « avec le mix électrique actuel, une voiture électrique a des niveaux de CO2 similaires à ceux d'une voiture diesel ».

Les deux représentants de l’industrie automobile allemande considèrent à ce titre la sortie du nucléaire comme précipitée. À M Reitzle de préciser : « si l'on veut électrifier les transports et l'industrie pour qu'ils soient exempts de CO2, il n'y a aucun moyen de contourner une nouvelle forme d'énergie nucléaire. Les énergies éolienne et solaire ne suffisent pas ».

Source : DPA, 12/05/2021, T-Online