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Secteur Univers de la Personne, de la Maison, des Sports et Loisirs
Thématique Entreprises
Retour sur les bonnes performances du groupe Richemont en 2020.
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Les chiffres du groupe genevois numéro 2 mondial du luxe sont honorables sur l’année 2020. En effet, « Richemont a limité la baisse de son chiffre d’affaires à 8 %, à 13,14 Mds EUR (CHF 14,41 Mds). Son bénéfice net a augmenté de 38 %, à 1,29 Mds EUR (CHF 1,41 Mds), principalement en raison d’effets financiers uniques. Le résultat opérationnel affiche un recul de 3%. La reprise a été particulièrement marquée au quatrième trimestre de l’exercice décalé s’achevant le 31 mars, avec des ventes en hausse de 36% sur un an à taux de change constant ».

Le groupe a été porté par ses activités de joaillerie. Luca Solca, analyste de la société de gestion d’actifs Bernstein, indique que « le profit réalisé par cette seule activité est supérieur au profit total du groupe. Son chiffre d’affaires a augmenté de 62 % au quatrième trimestre sur un an et de 28 % sur deux ans. C’est un signal très fort de nature à rassurer les investisseurs sur la santé de Cartier et Van Cleef & Arpels ».

De son côté, l’activité horlogère entame un redressement prometteur. Cette dernière « a vu ses ventes plonger de 21 % et son résultat opérationnel diminuer de 57 %, à 120,68 M EUR (CHF 132 M) ». Pourtant, le président et actionnaire majoritaire Johann Rupert de Richemont rassure : « notre division horlogère est en très bonne santé ». Richemont a cherché à développer la vente en ligne « avec l’ouverture de cinq boutiques virtuelles sur le Tmall Luxury Pavilion du géant chinois Alibaba » ainsi que sur sa présence sur le marché asiatique « lors des salons Watches and Wonders de Shanghai et Sanya, en Chine ».

En revanche, si les distributeurs en ligne (Yoox Net-APorter, Mr Porter, The Outnet) sont parvenus « à réduire leurs pertes opérationnelles de 7 %, à 223 M EUR (CHF 243,89 M), celles de la mode et des accessoires se sont accrues de 71 %, à 241 M EUR (CHF 263,57 M), ce qui fait dire à Jean-Philippe Bertschy de la banque suisse Vontobel qu’il serait sans doute judicieux pour Richemont de se retirer de certaines de ces activités qui détruisent de la valeur depuis de nombreuses années ».

Source : Alexandre Steiner, 22/05/2021, Le Temps – Economie & Finance