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Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Thématique Actualités du secteur
Avec le COVID-19, depuis maintenant presque un an, les canaux de distribution d'alcool ont connu de profonds changements.

Avec les fermetures successives des restaurants et les restrictions sur les ventes en magasins, les acteurs de distribution d’alcool ont dû s’adapter. En effet, bien que les succursales des monopoles soient toujours ouvertes, elles le sont avec des capacités d’accueil restreintes et des horaires réduits. Les monopoles incitent donc fortement les consommateurs à passer leurs commandes en ligne, via leurs sites marchands, et à les récupérer en point de vente. La SAQ, le monopole du Québec, était en avance sur ce point grâce à son site marchand mis en place depuis les années 2000. La LCBO (Ontario) et le BC liquor store (Colombie-Britannique) se sont adaptés en mettant en place ces mesures au cours du confinement. Afin de faire face à l’augmentation de la demande notamment en ligne, les monopoles ont concentré leurs efforts de promotion et de gestion des stocks sur les produits les plus populaires.

La refonte du mode de sélection de l’offre digitale de la LCBO est l’un des signes que les ventes en ligne ont pris une place considérable dans l’achat d’alcool. Ce canal de vente du monopole ontarien bénéficie maintenant d’appels d’offre dédiés avec des critères spécifiques.

Autre grand changement : la possibilité pour les restaurants de vendre de l’alcool pour livraison ou pick up en complément des commandes de plats cuisinés. En effet, au Québec et en Ontario, les restaurants sont fermés pour le service en salle et en terrasse et ont uniquement la possibilité de faire de la vente à emporter. Afin de permettre aux restaurateurs d’élargir leur offre et également d’écouler leurs stocks, ils ont été donc autorisés à vendre de l’alcool en complément des commandes de plats cuisinés. Il s’agit d’une réelle avancée dans ces marchés où la vente d’alcool est très régulée par les provinces et où les succursales ont la quasi-exclusivité de la vente d’alcool à emporter. Selon un agent de l’Ontario, cette avancée sera très certainement maintenue après la crise. Néanmoins, il est à noter que ces ventes restent encore confidentielles.

Sources :

Business France