La pandémie aura eu du bon sur le commerce des épices en Suisse. Ainsi, pour la première fois en plus de 10 ans la Suisse aura importé plus de 500 tonnes d’épices en un mois, le pic ayant été atteint en mars 2020. Manor, l’un des principaux distributeurs de vente au détail après le duopole composé par Migros et Coop, confirme cette tendance en notant une augmentation de 30% des ventes d’épices et de sel.

Selon Alessandro Guiraudo, spécialiste des matières premières, c’est le gingembre qui a été le principal gagnant de cette nouvelle croissance « Au début de la crise on a pensé que c'était un produit qui pouvait protéger naturellement les personnes contre le virus. Les gens se sont dit 'Essayons! Dans le doute, le gingembre ne me fait pas de mal et au mieux il me protégera.' On a constaté une hausse importante de la demande sur ce type de produit ».

Pour la sociologue Camille Adamiec cette tendance va dans l’idée « que tout aliment peut devenir sain à partir du moment où l’on ajoute les bons super-ingrédients ou la bonne épice ».

Source : Blandine Lévite, Ainhoa Ibarrola, 05/07/2020