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Alors que l’essentiel de l’Europe s'est confiné pendant des mois et ce à plusieurs reprises, la Suède s'est démarquée de ses voisins puisque le confinement n’y est toujours pas d’actualité. Dans ce pays de plus de 10 millions d’habitants, le gouvernement compte sur la responsabilité de chacun et veut limiter les effets négatifs de la crise.
Si les rassemblements de plus de 8 personnes sont désormais interdits, les bars et restaurants restent malgré tout ouverts, avec une limite de 4 personnes par table et une interdiction de servir de l'alcool après 20h. L’ensemble de la filière s’est donc adapté pour faire face à la crise, poursuivre son activité et rivalise de créativité en proposant des solutions de services complémentaires comme le take-away, les cartes cadeaux... La plupart des restaurants ont aussi décidé de réduire leurs horaires d’ouverture et ont adapté les plages horaires des services. Les Suédois continuent ainsi de sortir, en compagnie d'un cercle restreint de proches.
Malgré ces adaptations, les restaurants accusent une chute de 70% de leurs revenus par rapport à l'année dernière. Face à ces pertes nettes, les restaurateurs de Stockholm ont commencé à manifester depuis fin janvier une minute chaque jour en appel à davantage de soutien de la part du gouvernement dont les aides tardent à venir. D'abord initié depuis Stureplan sous l'idée de PG Nilsson, fondateur de Svenska Brasserier qui détient Riche, Sturehof ou encore Teatergrillen - des hauts lieux de la gastronomie stockholmoise - le mouvement s'est propagé dans tout le pays.
Néanmoins, tous les restaurants ne réagissent pas à la crise de la même manière et certains concepts ont su sortir leur épingle du jeu. C'est le cas des pizzerias premium à l'instar de Brillo Pizza, ou bien Ateljéns Pizza dans la banlieue proche de Stockholm.
Dans ce contexte, les importations directes de vins ont augmenté, permettant de commander des appellations non présentes dans l’assortiment du monopole via un importateur qui dispose de la référence dans son portefeuille, généralement proposée auprès de la restauration. A défaut de pouvoir les déguster dans leur bar à vins favori, certains amateurs ont donc décidé de retrouver leurs habitudes de dégustation de vins plus nichés ou d’appellations prestigieuses à travers d’autres canaux d’achat, dans l’attente de jours meilleurs !
(Sources : Business France bureau de Stockholm, Visita)