Ainsi, l’Université du Vorarlberg, l'AIT et l'État du Vorarlberg prévoient d'investir un total de 5 M EUR au cours des cinq prochaines années, dédiés à un nouveau projet de recherche sur les cyberattaques des usines. Il s’agit de créer un simulateur de cyberattaques. Pour M. Merz, directeur de « l’Usine Numérique » du Vorarlberg, « on peut le considérer comme une sorte de simulateur de vol pour la défense contre les cyberattaques, qui sert à la fois à la formation et à la recherche de stratégies de défense améliorées ». Ainsi, ce simulateur permet à la fois de former des experts en sécurité humaine et d’améliorer la sécurité technique des systèmes informatiques, en détectant toutes les activités inhabituelles et suspectes sur le réseau.

Ceci répond à des enjeux croissants en Autriche liés à la sécurité informatique des sites de production. Les attaques se sont aussi multipliées, entraînant des arrêts forcés de la production et engendrant des pertes importantes pour les entreprises concernées. Un fabricant de textiles de Styrie et une laiterie de Salzbourg sont les dernières entreprises victimes d’une cyberattaque. Les recherches pour créer un simulateur performant doivent donc se poursuivre, car « l'identification fiable des processus anormaux reste un problème majeur dans la pratique », comme l’affirme M. Mertz.

Cette annonce réaffirme également l’engagement du Vorarlberg dans le développement de processus de production innovants. Créé en 2018, le département « Usine numérique » dispose en effet, avec la cybersécurité, d’un nouveau domaine de recherche à côté de l'analyse de données et de l'apprentissage automatique, des systèmes de fabrication basés sur le cloud et des productions à partir de « jumeaux numériques ». Le département compte également se pencher sur l’utilisation des réseaux sans fil 5G pour le secteur manufacturier, afin d’augmenter la productivité des processus productifs.

Source : Alois Pumhösel, 29/07/2021, Der Standard