Ce problème touche toutes les entreprises, indépendamment de leur taille et de leur secteur d’activité. Selon une étude récente de l'association numérique Bitkom, près de neuf entreprises sur dix ont été touchées par un vol de données, un espionnage ou un sabotage en 2020 et 2021. Dans l'ensemble, le volume des dommages, s'élevait à environ 220 Mds EUR en 2020, un chiffre qui a doublé entre 2019 et 2020. De plus, selon l'enquête, 9 % des entreprises voient leur existence menacée par des cyberattaques.

Par ailleurs, 59 % des incidents ont eu lieu dans des entreprises qui pratiquaient le télétravail en raison de la crise sanitaire. « Il ne suffit pas de renvoyer les employés chez eux pour qu'ils travaillent », déclare Achim Berg, président de Bitkom, leurs appareils doivent être sécurisés, les canaux de communication avec l'entreprise doivent être protégés et le personnel doit être sensibilisé aux dangers de la cybercriminalité.

En outre, 40 % des attaques sont réalisées par des pirates informatiques amateurs, qui utilisent majoritairement l’infection des systèmes informatiques par des logiciels malveillants. Il convient tout de même de noter que la criminalité organisée est en hausse pour atteindre un total de 29 % des attaques. De plus, l'usurpation d'identité, c'est-à-dire le fait de se faire passer pour un autre afin d'obtenir des mots de passe, des informations internes ou d'autres données sensibles, augmente en 2020, et concerne 1 attaque sur 5, soit 10 % des attaques, contre 8 % en 2019.

A titre indicatif, dans les cas où les personnes touchées ont été en mesure de déterminer d'où venait l'attaque, 43 % indiquent que la menace provient d’Allemagne, 37 % d’Europe de l'Est, 23 % de Russie, 30 % de Chine et 16 % des États-Unis.

En réaction, 24 % des entreprises allemandes ont considérablement augmenté leurs investissements dans la sécurité informatique et 39 % des entreprises y ont consacrée « un peu plus » d'argent.

Enfin, selon Sinan Selen, le vice-président de l'Office fédéral pour la protection de la Constitution, les menaces d'espionnage et de sabotage ne peuvent être contrées par les autorités que par une coopération intensive entre les entreprises et l’Etat.

Source : ChannelPartner von IDG, 06/08/2021, www.channelpartner.de