Dans le cadre du projet Vitasens, financé par le ministère allemand de l’Education et de la Recherche, l'université a mis au point un appareil basé sur la technologie radar qui déclenche une alarme en cas de chute, d'arrêt cardiaque ou respiratoire.

Comparé aux systèmes déjà existants, le nouveau capteur présente des avantages, notamment dans le respect de la sphère privée. Il ne doit pas être porté sur le corps, mais est installé discrètement au plafond d’une pièce. De cette façon, il n'étiquette pas immédiatement son utilisateur comme une « personne ayant besoin d'aide » au vu et au su de tous. De plus, étant donné que le capteur ne balaie la pièce que selon une grille très grossière, il ne prend pas d'images reconnaissables des personnes, mais les représente sous la forme d’un « nuage énergétique ». Par conséquent, le capteur peut également être utilisé dans des zones particulièrement sensibles telles que les chambres à coucher ou les salles de bains.

Les progrès techniques réalisés dans le domaine de la technologie radar ont permis de produire ces dernières années de plus en plus d'appareils de petite taille, à faible rayonnement et néanmoins puissants. Les capteurs radar détectent les mouvements les plus infimes, par exemple le battement du pouls sous la peau ou le soulèvement de la poitrine. Et, comme le capteur est monté au plafond, il peut enregistrer les mouvements verticaux dans la pièce, par exemple lorsqu'une personne se tient d'abord debout puis tombe soudainement sur le sol. 

Dans les établissements de soins, le capteur radar est destiné à remplir une double fonction : éviter aux résidents d'être laissés seuls dans des situations dangereuses et soulager le personnel soignant. Andreas Diewald, chef de projet, explique que ces appareils sont particulièrement utiles pour les résidents qui n'ont pas encore besoin d'aide : « ces personnes autonomes et en bonne santé ont besoin de moins de soins et sont donc moins surveillées, mais il peut leur arriver quelque chose à tout moment ».

Source : Communiqué de presse Bundesministerium für Bildung und Forschung, 27/07/2021, www.bmbf.de