- Chercher à augmenter la consommation locale n’est-il pas contradictoire avec le défi de positionner le lait chilien sur le marché international, pour lequel la marque Chile Milk a été créée ? 

« Au contraire, cela va absolument de pair. Notre produit est de très bonne qualité à l’international,  il est premium. La promotion de l'achat de produits avec du lait local est liée à cela. Nous souhaitons le valoriser sur le marché local avec la campagne « Yo tomo, yo como » (« Je bois, je mange ») - et avec la nouvelle marque du secteur Chile Milk, pour que chacun sache que ce lait est premium ».

- Le prix du lait dépend des prix internationaux. Pourquoi le prix intérieur augmenterait-il s’il n’est pas bon sur les marchés extérieurs ? 

« Parce que nous n’avons pas à dépendre du marché international. Nous dépendons principalement de la consommation nationale. Nous exportons des produits premium avec une valeur ajoutée. Au Chili, il y a une augmentation de la demande, donc mécaniquement le prix augmente ».

- Mais la demande intérieure peut prendre en charge cette augmentation ? 

« Aujourd'hui, nous sommes passées de 145 litres par personne de consommation par an à 155 et nous devons continuer à augmenter ce chiffre. Les pays développés consomment beaucoup plus que cela. Et avec cette demande, nous pouvons augmenter notre production. L’important n'est pas d’exporter des matières premières ».

- Le coopérativisme, comme celui de l’opérateur Colun, est-il considéré comme un modèle de référence ? 

« Nous pensons que les coopératives sont un outil qui a été créé au niveau international pour soutenir les producteurs de matières premières, et nous en faisons partie. Et cela nous pousse non seulement à produire, mais aussi à transformer le produit afin d’être compétitif. C'est un outil créé pour inciter les producteurs à transformer. Et en tant que Fedeleche nous pensons que nous devons produire 4 milliards de litres et nous devons également transformer 60% de ce lait » conclut Marcos Winkler.

Source : Patricia Vildosola, 19/07/2021, El Mercurio Campo