« Si vous parlez d'incubateurs aux États-Unis ou en Europe, il s'agit dans les deux cas d'incubateurs qui n'injectent pas de capitaux », explique Assaf Barnea, PDG de Sanara Ventures. « Ils ne deviendraient pas actionnaires ou membres du conseil d'administration comme nous le sommes en Israël. Il y a donc un peu de confusion sur ce que signifie exactement le terme "incubateur", au niveau mondial. En Israël, il s’agit de programmes reconnus au niveau mondial pour être un modèle hybride ou pour ajouter des services comme des espaces de bureaux, un soutien commercial, un soutien financier, un soutien juridique, des RH, à ces entreprises en phase de démarrage. »

Sanara Ventures est l'un des 19 programmes d'incubation parrainés par l'État en Israël, qui font effectivement office de sociétés d'investissement en phase de démarrage. Dans tout le pays, les sociétés de capital-risque et les entreprises obtiennent le soutien de l'Autorité israélienne pour l'innovation (AII) afin de financer et soutenir les entrepreneurs pendant 2 à 3 ans, pendant qu'ils travaillent sur la phase initiale de leurs technologies.

Des centaines d'entreprises postulent chaque année pour obtenir un espace dans les programmes d'incubation, dont environ 70 sont approuvés par l'AII.

Pour chaque dollar que les incubateurs investissent dans les start-up - généralement entre 700 000 et 2 M USD - l'AII ajoute six fois ce montant, ce qui équivaut à une division totale du financement à environ 85 % pour le gouvernement et 15 % pour les incubateurs privés. Le gouvernement n'a pas de participation ou de rôle actif dans les entreprises financées, mais seulement le financement pour s'assurer qu'elles ont de bonnes chances de réussir.

M. Avital, de l'AII, déclarait récemment que les incubateurs ont un rôle important à jouer en complément de celui d'investisseurs d'amorçage, et qu'ils devraient se concentrer sur la création d'environnements et d'industries qui finissent par devenir des hubs à part entière. Le Kitchen Hub, par exemple, a été le premier incubateur de technologie alimentaire du pays. Basé à Ashdod, il a amené des entreprises dans la région et a finalement créé l'industrie FoodTech dans le pays.

Source : James SPIRO, 11/08/2021, CTech