Date de publication :

Secteur Tech et Services
Thématique Réglementation et politique économique
Une conjoncture exceptionnelle telle que celle imposée par la pandémie de Covid-19 a clairement montré que la connectivité est sans aucun doute la mère de nombreuses batailles et que des secteurs tels que celui de la santé en ont fait l'expérience directe.
Image info sectorielle

Garantir aujourd'hui un droit aussi fondamental et élémentaire que l'accès aux soins de santé va de pair avec l'importance et l'urgence de l'accès à Internet. C'est pourquoi un projet de loi est en cours d'élaboration au Sénat argentin pour la mise en réseau des établissements de santé publique. Il s'agit d'une proposition qui a déjà commencé à être discutée au sein de la Commission des systèmes, des médias et de la liberté d'expression du Sénat local, qui a le soutien de l'exécutif national, et qui prévoit de connecter les quelque 8 500 centres de soins de santé primaires (CAPS) et les 1 500 hôpitaux publics qui constituent le réseau de santé publique de l'Argentine.

La clé est simple : déclarer la télémédecine comme un service de télécommunications et l'ajouter à la liste des programmes que l'Agence nationale des communications (Enacom) envisage dans le cadre du Fonds fiduciaire pour le service universel (FSU). "Ce service sera exploité de préférence par l'entreprise publique argentine de télécommunications (Arsat), ou par des opérateurs privés ou des coopératives. Les coûts de connectivité, d'informatisation et de maintenance seront couverts par la FSU"Ainsi, l'initiative permettrait de fournir une connectivité "ultra haut débit" aux centres de santé urbains, mais aussi à ceux situés dans les régions les plus reculées du vaste territoire argentin, tout en leur apportant des améliorations et des gains d'efficacité dans leurs processus administratifs, en augmentant la qualité de leurs services et en facilitant la collecte d'informations pour développer des politiques publiques basées sur les données. 

Le besoin de connectivité en Argentine est énorme et est illustré, par exemple, par l'existence de quelque 400 localités qui disposent d'un nœud Arsat mais n'ont pas d'opérateur, c'est-à-dire que la fibre passe par la porte de la ville mais ne connecte personne ; un conflit qui s'aggrave si l'on met l'accent sur la santé. Le fait de le considérer la télémédecine comme un service de télécommunications permettra de doter cette pratique de normes de qualité, mais aussi de donner aux opérateurs une proposition commerciale supplémentaire.

Source: Noelia Tellez Tejada, 20/08/2021, Telesemana