Date de publication :
Les grands évènements sportifs permettent un rayonnement international des pays hôtes ; ils représentent aussi une vitrine, ouverte sur le monde, du pays organisateur. Mais ils impliquent généralement des moyens conséquents et des infrastructures d’envergure. Pour cette raison, jusqu’à présent très peu de pays africains disposaient des moyens financiers permettant l'organisation de ces grands évènements sportifs, exception faite de l’Afrique du Sud (Coupe du Monde de Rugby 1995 et Coupe du Monde de Football en 2010).
Cependant, il semblerait que les choses soient en train de changer. Deux villes africaines, Kigali et Tanger, sont ainsi en concurrence pour accueillir le championnat du monde de cyclisme en 2025, qui se tiendra donc, pour la première fois, sur le continent Africain. Cette compétition se tenant sur route, elle ne nécessite pas d’infrastructures coûteuses. Des retombées économiques conséquentes et une forte audience médiatique sont à prévoir, tandis que les beaux paysages liés à une course sur route vont permettre de faire la promotion du pays hôte auprès de téléspectateurs du monde entier.
Par ailleurs, le puissant championnat américain, la NBA, s’intéresse très fortement à l’Afrique et à son potentiel sportif. La NBA a donc investi dans une nouvelle compétition (la Basketball Africa League) dont la finale s'est jouée à Kigali. La NBA souhaite également créer les conditions favorables à l’émergence d’une industrie sportive fortement médiatisée et essayer de faire de la BAL un évènement sportif incontournable en Afrique mais aussi partout dans le monde.
Cet intérêt des grandes structures sportives pour l’Afrique n’en est encore qu’à ses débuts mais l’engouement sportif des Africains n’est plus à prouver et les opportunités pour l’industrie du sport ne vont cesser de fleurir sur tout le continent.
Source : Sylvère-Henry Cissé, 15 août 2021, Le Point.