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Secteur Produits alimentaires
Thématique Actualités du secteur
Le ministre de l’Agriculture dénonçait fin 2020 le fait que les offices agricoles soient devenus des « centrales d’achat » alors que leur mission consiste en l’appui à la production. Le message semble avoir été entendu, comme en atteste l'initiative de l'Office National Interprofessionnel du Lait et des produits laitiers (ONIL) pour réduire les importations de lait en Algérie.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action 2020-2024, l'ONIL prévoit l'ouverture de onze groupes d'appui à la filière lait pour assurer son développement et renforcer la production laitière. Ces groupes doivent accompagner les éleveurs et les agriculteurs en vue de renforcer la production dans cette filière pour sortir de la dépendance en matière d'importation de la poudre de lait. L'ONIL compte trois groupes sous sa tutelle à Blida, Souk Ahras et Relizane, auxquels vient s'ajouter un quatrième groupe ouvert le 01/07 dans la wilaya de Ghardaïa.

Les Gapel apparaissent en 2012 après la rencontre entre Marc Gillaux, directeur général de Bretagne International (association de plus de 1000 entreprises bretonnes qui vise le développement à l’international) et Idir Baïs, haut cadre du Ministère de l’agriculture. Cette rencontre a donné lieu au programme Alban, dont une des composantes réside dans les Gapel. Le projet consistait en la formation d’une douzaine d’ingénieurs agronomes, vétérinaires, techniciens agricoles algériens par leurs homologues bretons. Rapidement, une centaine d’éleveurs participent à diverses formations. Objectif : arriver à 1000 éleveurs formés.

Pour le partenaire breton, l’émergence d’une filière laitière structurée en Algérie implique de nouveaux besoins : génétique, bâtiments des exploitations, alimentation et hygiène et donc de nouveaux marchés pour les entreprises bretonnes, notamment les adhérentes du programme Alban. A travers un panel qualifié d’entreprises algériennes, BI propose aux entreprises adhérentes d’accéder ainsi à des marchés qu’ils ne pourraient aborder seuls. Par ailleurs, cette initiative avait pour objectif de mettre en place un suivi personnalisé des éleveurs et d’institutionnaliser le partage des bonnes pratiques notamment s’agissant de l’hygiène de l’élevage et de l’alimentation, et de la conduite du troupeau.

En inscrivant la création de nouveaux Gapel dans son Plan d’action 2020 -2024 le ministère de l’agriculture entend capitaliser sur l’expérience des premiers Gapel grâce auxquels la production par éleveurs avait progressé de 30% à 40% par éleveur.

Source : TSA, 02/08/2021