Le producteur national d’électricité, Eskom, planifie un grand programme d’investissements dans les énergies renouvelables d’ici 2030. L’électricien, premier émetteur de gaz à effet de serre d’Afrique du Sud, opère un parc de 36 GW de centrales à charbon et ambitionne d’en décommissionner à hauteur de 22 GW d’ici 2035. À en croire les rapports médiatiques, Eskom souhaiterait en parallèle investir 3,6 Mds EUR dans des projets éoliens et 2,6 Mds EUR dans des projets solaires d’ici la fin de la décennie, par le biais d’un plan d’investissements en trois phases. La première phase, entre 2022 et 2023, verrait le développement de 346 MW de solaire PV sur les sites des centrales à charbon d’Arnot, Duvha, Lethabo, Mahuba, Tutuka et Komati, ainsi que 19,5 MW sur le site de Sere, l’unique parc éolien à ce jour développé par Eskom. La seconde phase, de 2023 à 2025, verrait la construction d’une centrale solaire thermique de 750 MW à Olyvenhoutsdrift, dans la province du Northern Cape, et le rajout de 600 MW de solaire PV sur le site de Sere. Eskom envisagerait également pendant cette période le rajout de 300 MW de capacités éoliennes supplémentaires à Kleinzee, sur la côte nord-ouest sud-africaine, ainsi que 200 MW à Aberdeen, dans la province de l’Eastern Cape, et 250 MW de technologie non-définie, sur les sites de centrales à charbon décommissionnées. Enfin, la troisième phase verrait le développement, entre 2025 et 2030, de 2 950 MW de solaire PV et 3 100 MW d’éolien. Eskom, qui accuse plus de 20 Mds EUR de dettes, envisage pour financer ces projets de réaliser des emprunts auprès de bailleurs de fonds et institutions de financement du développement (DFI), plutôt qu’à des banques commerciales.