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Le message principal porté par la Ministre est celui de la prise en compte de la diversité des systèmes productifs, et des divers chemins possibles pour les rendre plus durables. Elle a par ailleurs insisté sur le fait que l’agriculture ne pouvait être tenue comme unique responsable du changement climatique mais devait être vue comme une partie de la solution (via les biocarburants notamment). Elle a affirmé que le point de vue des pays d’Amérique, grands producteurs de bétail et détenteurs d’une part importante de la biodiversité de la planète doit non seulement être écouté mais aussi pris en compte.
À cet effet, elle a remis un document intitulé « Principaux messages du point de vue de l’agriculture des Amériques en vue du sommet des systèmes alimentaires » contenant 16 messages clés. Les trois grands principes défendus par cette proposition conjointe sont : i/ que les producteurs agricoles doivent être toujours au cœur des décisions (message 14) ; ii/ que la science doit systématiquement être à la base des décisions et des politiques à adopter notamment en matière sanitaire et phytosanitaire (message 4) et iii/ que l'agriculture doit être vue comme une partie de la solution aux principaux défis (message 9 et 12).
Exemples de messages :
Message 4 : Un commerce international ouvert, transparent et prévisible est essentiel à un système alimentaire mondial efficace et doit être régi par des règles multilatérales, favorisant la libéralisation de l'agriculture et réduisant les restrictions tarifaires et non tarifaires. Il est essentiel que le système multilatéral joue un rôle de plus en plus actif pour limiter et réduire les distorsions des échanges et de la production et pour favoriser l'adoption et l'application de mesures sanitaires et phytosanitaires fondées sur la science.
Message 9 : Les nouveaux scénarios de la science et de la technologie représentent une opportunité stratégique de s'orienter vers une agriculture plus productive et durable, permettant des niveaux de précision et d'efficacité plus élevés. L'économie circulaire et la bioéconomie, qui impliquent de mettre l'accent sur l'utilisation efficace des ressources (y compris l'intensification durable de la production), la réduction et la réutilisation des déchets de la production agricole pour la production d'autres biens, et l'investissement dans la recherche et le développement sont des éléments clés de ce nouveau scénario.
Source : Franck Foures, Attaché Agricole Adjoint, Service Économique Régional de l'Ambassade de France au Brésil