Date de publication :

Secteur Equipements et Solutions pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire
Thématique Entreprises
L'International Journal of Life Cycle Assessment a publié les résultats d'une étude mettant en évidence les avantages environnementaux d'un inoculant qui devrait être lancé cette année au Brésil (nommé Optimize). Une étude précédente avait déjà confirmé les mêmes avantages d'un autre inoculant, le JumpStart, tous deux fabriqués par la société Novozymes BioAg.
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Les études conduites ont révélé une augmentation de 6 % de la productivité, ainsi qu'une réduction des émissions de gaz à effet de serre pouvant atteindre 4 % par tonne dans la production de soja. Selon les chiffres de la recherche publiés dans la revue, si une technologie comparable à ces deux inoculants était utilisée sur toutes les surfaces de soja et maïs argentines et brésiliennes, il serait possible de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 38 M t, ce qui équivaut aux émissions annuelles de 16 M de voitures.

Par ailleurs, l’Embrapa Soja (l'unité Soja du Centre national de R&D agronomique) vient de développer une technologie innovante qui associe des micro-organismes (Azospirillum brasilense et Pseudomonas fluorescens) ayant le potentiel d'augmenter, en moyenne, de 22 % la production des pâturages, en plus d'augmenter l'absorption d'azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K). Selon l'Embrapa, environ 70 % des 180 M ha de pâturages brésiliens sont à un certain stade de dégradation et produisent ainsi bien en dessous de leur potentiel. Or les bactéries en question favorisent la croissance des racines. Les plantes absorbent davantage d'eau et de nutriments, tirant ainsi un meilleur parti des engrais. Or aujourd'hui, le Brésil importe environ 80 % du N-P-K qu'il consomme, de sorte que l'augmentation de l'efficacité de l'utilisation de ce type d’inoculants est susceptible d’avoir des impacts économiques et environnementaux forts. Selon les estimations de l’Embrapa, dans le cas d'Azospirillum, d'un point de vue environnemental, l'inoculation contribuerait à une diminution d'environ 400 kg/ha de CO2-eq et pourrait donc même être utilisée sur le marché national et international des crédits carbone.

 

Source : Franck Foures, Attaché Agricole Adjoint, Service Économique Régional de l'Ambassade de France au Brésil