Le 1er et le 2 novembre derniers, le président Emmanuel Macron s’est rendu successivement au Kazakhstan et en Ouzbékistan pour deux visites officielles dont les enjeux étaient à la fois diplomatiques et économiques. Diplomatiques car, en plein contexte de guerre russo-ukrainienne, l’intérêt d’un rapprochement régional avec l’Occident va grandissant, notamment sur le terrain des matières premières. Économiques car ces pays d’ex-Union soviétique ont entamé depuis quelques années des politiques d’ouverture et de libéralisation qui pourraient favoriser le business des entreprises tricolores. Dans le secteur du tourisme notamment, les opportunités semblent innombrables : « L’Ouzbékistan et le Kazakhstan, sans oublier le Kirghizistan, démontrent un potentiel touristique à la fois immense et sous-exploité : ces pays sont en pleine phase de modernisation de leurs infrastructures pour développer leurs capacités d’accueil et enrichir l’offre expérientielle sur place », témoigne Guillaume Dubuis, fondateur de Dualest, une agence qui accompagne les entreprises françaises dans leur développement sur la zone.

Résilience et dynamisme sont peut-être les deux mots qui viennent à l’esprit lorsque l’on veut décrire Taïwan. Cette petite île de 36 000 km² a non seulement rebondi sur la crise de la Covid pour afficher un des taux de croissance les plus élevés du monde, mais continue d’afficher la plus forte croissance économique des quatre dragons asiatiques. Connue aujourd’hui pour sa suprématie mondiale dans les semi-conducteurs, le « pétrole du XXIe siècle », Taïwan affiche un dynamisme hors pair dans nombre d’autres secteurs industriels : microélectronique, machines-outils, véhicules électriques, aéronautique, énergies vertes, etc. Taïwan est devenu un géant industriel dont les grandes entreprises occupent souvent les premières places mondiales. Passées maîtres dans l’art de fabriquer avec zéro défaut et à moindre coût, les entreprises taïwanaises n’en sont pas moins friandes de briques technologiques étrangères lesquelles leur permettront de conforter leur avance mondiale. Autant d’ouvertures pour les sociétés françaises. Mais la « belle île » (ilha formosa), comme la nommèrent les explorateurs portugais du XVIe siècle, est également un temple du consumérisme qui offre de très larges opportunités aux entreprises françaises. Sa jeunesse, riche (un des plus forts pouvoirs d’achats PPA dans le monde), hyper connectée, victime consentante de toutes les tendances de mode, n’hésite pas à dépenser sans compter pour les derniers téléphones, vêtements et cosmétiques à la mode. Les aînés, quant à eux, éduqués et volontiers nomades, affichent souvent une connaissance approfondie des produits de consommation occidentaux et, au-delà d’un prix ou d’une marque, sauront apprécier la qualité d’un produit, du travail qu’il a nécessité ou des bienfaits qu’il apporte. Autant de caractéristiques qui font de Taïwan un havre pour les produits français de consommation dont nombre de marques comptent plus de points de vente à Taïwan qu’ils n’en comptent en France.

L’Afrique du Sud n’a souvent pas bonne presse et les dernières actualités liées aux délestages électriques, aux difficultés logistiques, à sa position sur le conflit en Ukraine ou encore à la délivrance de visas, pèsent à des degrés divers sur sa croissance, viennent s’ajouter à de craintes inégalités et à l’insécurité et ne vont pas dans le sens d’une amélioration de sa perception par nos compatriotes et par nos entreprises, en particulier les TPE, PME et ETI. Cependant la situation est plus nuancée. La réalité et le potentiel du pays gagnent à être davantage connus. En effet, si l’Afrique du Sud a connu 10 années difficiles (crise de 2008 suivie de la Présidence Zuma marquée par un système de corruption à grande échelle), sa gouvernance a été nettement améliorée depuis l’arrivée au pouvoir en février 2018 puis l’élection en mai 2019, de Cyril Ramaphosa. 2024 verra la tenue de nouvelles élections générales et sera une bonne occasion d’affirmer cette maturité démocratique et l’ouverture du jeu politique, dans un contexte d’instabilité pour plusieurs pays du continent. L’Afrique du Sud n’a, en termes de développement économique et de cadre réglementaire, aucun autre équivalent en Afrique. Son économie, l’une des plus puissantes du continent, dispose de nombreux atouts. Elle est ouverte, moderne, diversifiée et résolument ancrée sur la scène internationale où elle joue un rôle de plus en plus important (membre des BRICS et du G20). Destiné principalement aux entreprises françaises, ce guide s’appuie pour l’essentiel sur des analyses de l’environnement des affaires réalisées par le bureau Business France en Afrique du sud et sur les témoignages d’entrepreneurs français qui se sont implantés avec succès dans ce pays. Des experts locaux, avocats, comptables, professionnels de l’immobilier ont également été sollicités. Ce guide a donc l’ambition de fournir à l’entrepreneur les outils pour concevoir et affiner sa stratégie d’approche et d’implantation sur ce marché.

Le Mexique demeure une destination attractive pour un grand nombre d'Européens, notamment les Français qui sont de plus en plus nombreux à découvrir ce pays fascinant. La communauté française joue un rôle significatif au Mexique, comptant environ 50 000 résidents et abritant 6 établissements scolaires français ainsi qu'une trentaine d'Alliances françaises. Doté d'une économie robuste et de fondamentaux macro-économiques solides, le Mexique occupe une position de leader en Amérique latine et figure parmi les 15 plus grandes économies mondiales. Le pays affiche une santé financière publique saine, avec une dette publique soutenable et un faible déficit budgétaire. En 2022 le PIB a enregistré une croissance dynamique de 3,1 %, portée par la reprise de l'économie américaine, avec des taux de croissance supérieurs à la moyenne au cours des dix dernières années et une inflation conforme à la moyenne de l'OCDE. Les estimations tablent sur un taux de croissance de 3 % pour 2023. Ainsi, le Mexique présente de nombreux atouts, en étant un pays dynamique propice à l'entrepreneuriat, à l'industrie et à l'innovation, ce qui en fait un marché de choix pour les entreprises étrangères, si possible en se faisant accompagner par des professionnels.

L’Égypte est le pays le plus peuplé du monde arabe avec une population estimée à plus de 105 M d’habitants en 2023. La croissance démographique du pays s’accompagne d’investissements majeurs en matière de santé et d’accès aux soins. À l’occasion de la COP27 qui s’est tenue à Charm El-Cheikh en novembre 2022, le Président SISSI a réaffirmé sa volonté d’investir dans des projets de modernisation des infrastructures de transport. Ces chantiers s’inscrivent dans une politique industrielle de transition énergétique et écologique. Les enjeux liés au développement de la filière agricole offrent de nombreuses opportunités commerciales aux entreprises françaises. Enfin, les projets de digitalisation de l’Égypte s’appliquent à tous les champs de l’économie : sécurisation des voies maritimes, contrôle des systèmes d’irrigation, commerce en ligne, cybersécurité, etc. Avec près de 15 M de touristes en 2023, l’Égypte n’a jamais accueilli autant de touristes dans son histoire récente. Le tourisme constitue la deuxième rente du pays (recettes de 10,7 Mds USD en 2021/2022) derrière les transferts des travailleurs expatriés (31,9 Mds USD) et devant le canal de Suez (7 Mds USD) et les hydrocarbures (4,4 Mds USD). Près de 200 filiales d’entreprises françaises sont présentes en Égypte, ce qui représente 50 000 emplois directs. Dans un contexte où l’épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont incité certaines d’entre elles à relocaliser leurs chaînes de production à proximité du marché européen, la position géographique de l’Égypte, située au carrefour de trois continents et de deux mers, est incontestablement un atout majeur.

2022 a été une année remarquable pour le Qatar et pour la relation franco-qatarienne. Comme chacun sait, le pays a organisé avec succès la Coupe du Monde 2022 de la FIFA™, une première à la fois pour un pays du Moyen-Orient mais aussi du monde arabe. Ce tournoi était également inédit par son unité de lieu, concentré à l’échelle d’une ville, Doha et de ses environs, qui a accueilli les supporters du monde entier et fédéré des centaines de millions de téléspectateurs, contribuant à faire connaitre le Qatar, au travers de son histoire, de ses traditions et de ses ambitions. 2022 a aussi été l’année de la célébration du cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, un temps fort marqué par une dynamique de visites au plus haut niveau, par des manifestations culturelles nombreuses et appréciées et le lancement de nouvelles coopérations d’intérêt commun qui se poursuivent en 2023. Symbole de la vitalité des liens commerciaux actuels, nous dénombrons désormais plus de 120 entreprises françaises et 90 franchises implantées au Qatar, des chiffres en croissance. Concomitamment, la France, destination européenne la plus attractive pour les IDE créateurs d’emplois depuis 2019, s’appuie sur le grand plan d’investissement d’avenir « France 2030 ». Notre pays présente des opportunités dans des secteurs tels que la transition énergétique, la tech, la santé, l’agro-alimentaire, des verticales qui peuvent intéresser nos amis et partenaires qatariens.