Quelle est l'activité de votre entreprise ? Quels produits proposez-vous ?

Conscience Robotics propose un système clé en main, compatible avec différents types de robots, permettant d’accomplir diverses tâches de détection, de déplacement et d'interaction. Notre solution se distingue par une expérience utilisateur no training, rendant son utilisation simple et accessible à tous. 

Notre technologie s’adapte à différents domaines : l'industrie, les infrastructures routières et autoroutières, le sport, et également la santé. Nous travaillons avec la clinique Saint Martin sur des robots de détection de chutes. Nous avons également un volet sécurité et défense où nous proposons des robots capables d’analyser des zones, d’effectuer des relevés et de transmettre des informations sensibles.

Depuis quand travaillez-vous à l'export, quel a été l'élément déclencheur ?

Notre premier chiffre d'affaires à l'export, notre première signature, c'était en décembre 2024. Tout a commencé par un e-mail entrant. Quand on a constaté que cela pouvait prendre facilement, j'ai pris contact avec une société que je connaissais en Angleterre, qui nous a ensuite mis en relation avec une société aux États-Unis. Avec les Américains, les choses vont très vite : ils sont venus à Caen, nous leur avons fait une démo du produit, une poignée de main a suffi pour que le contrat soit signé pour une dizaine d’unités par an. Et nous avons récemment réalisé un premier projet d’export en Suisse pour un aéroport, un second contrat potentiel est actuellement en discussion dans le même pays.

 Avez-vous rencontré des obstacles dans votre développement à l’export ?

De notre côté, certaines difficultés ont été rencontrées lors des négociations. Les Américains sont d’excellents négociateurs, avec une approche différente de celle des Français, ce qui au départ peut être déroutant. Il y a donc un travail d’acculturation à faire pour dialoguer efficacement avec eux. 

La langue est également un obstacle. Dans l'équipe, peu de personnes parlent anglais, ainsi lors de point un peu plus technique où il faut faire appel à un des ingénieurs, je dois rester dans la boucle, notamment lors d’échanges en visio.

Enfin, un nouveau défi que nous devrons traiter à la rentrée : les droits de douane de 15%.

Vous êtes suivis par la Team France Export, comment votre conseiller Charlie Delerue a pu vous accompagner ?

Charlie est vraiment génial ! Nous faisons régulièrement des points follow-up, il me partage des informations et me met en contact avec des sociétés. Ces mises en contact sont vraiment importantes. Parfois par effet de rebond, il me met en relation avec quelqu'un qui lui-même me met en relation avec une autre personne, ce qui nous ouvre de nouvelles opportunités. Nous avons également fait partie du Club Dynamic Export durant plusieurs années et avons eu l’occasion de participer à des missions collectives telles que celle dans les Pays Nordiques en 2022. Nous nous sommes également rendus au Canada où nous avons pu rencontrer des entreprises et partenaires potentiels, et avons participé au célèbre salon tech : CES, aux États-Unis.

Quels conseils donneriez-vous à une entreprise souhaitant se lancer dans l'export ?

Ce n’est finalement pas si compliqué, il suffit d’y aller. Cela nous paraît très complexe, mais aujourd'hui grâce à tous les outils numériques, l'export est encore plus simple. Dans notre cas par exemple, nous n'avons même pas besoin d'avoir quelqu'un sur place. En 2025, il est tout à fait possible d’exporter sans forcément se déplacer et sans que toute l'équipe maîtrise l’anglais. Cela permet aussi de découvrir de nouvelles façons de voir les choses, de négocier, de réfléchir…C'est très enrichissant.

Site web de Conscience Robotics : https://conscience-robotics.com/fr