Quel fut l’élément déclencheur de votre démarche à l’international ?

L’élément déclencheur a été ma rencontre avec le miel calédonien, présenté par mon ami Frédéric Chatelain en 2016. Passionné par le Japon, il rêvait d’y faire connaître son miel. J’ai tenté de l’aider avec les moyens du bord : salon professionnel au Japon, vente en ligne sur Amazon Japon, démarches en porte-à-porte à Tokyo… Mais les contraintes du marché japonais (prix bas, volumes importants, logistique fluide) rendaient le projet difficilement viable. En deux ans, nous n’avons pas réussi à générer assez de ventes pour pérenniser l’activité que nous avons donc mise en pause. Fin 2020, j’ai décidé de relancer le projet avec une nouvelle approche : ne plus promouvoir un seul produit, mais créer une synergie entre plusieurs producteurs calédoniens pour vendre une histoire, une origine, une identité : la Nouvelle-Calédonie.

Quelles ont été les destinations ciblées et pourquoi ?

Ma seule cible est le Japon. Étant moi-même franco-japonais, mon objectif a toujours été de créer un lien fort et durable entre ces deux pays qui font partie intégrante de mon identité. De plus, grâce au travail remarquable de nombreuses personnes du secteur touristique, l’image de la Calédonie est très positive au Japon, notamment chez ceux qui y ont passé leur lune de miel. 

Vous avez fait appel à la Team France Export, comment vous a-t-elle accompagné ?

C’est grâce à Candice LEVET, Conseillère Team France Export de la CCI-NC, que j’ai pu participer au FOODEX JAPAN 2025, l’un des plus grands salons professionnels d’Asie. Elle m’a accompagné dans toutes les démarches administratives — avec beaucoup d’efficacité — et m'a surtout permis d’obtenir la subvention du ministère des Outre-mer qui a couvert 75 % du coût du stand, ce qui a été déterminant. Sans cette subvention, je n'aurais pas pu m'y rendre en investissant autant dans l’envoi d’échantillons et la préparation du salon.

Quel a été l’impact (RoI) de cet accompagnement ?

L’impact de FOODEX TOKYO 2025 a été considérable. L’odeur de la vanille attirait les visiteurs, qui découvraient ensuite nos miels et notre sel du lagon. Les amateurs de Gin Bleu se voyaient proposer une dégustation de bières, d’hydromel ou de rhum. Avant de partir, chaque visiteur recevait un carré de chocolat, pour finir sur une note sucrée et mémorable. Une vraie synergie entre les produits, qui a marqué les esprits. Nous étions le seul stand représentant la Nouvelle-Calédonie parmi 3 738 exposants. Grâce à cette opération, S-TYM a élargi la distribution du sel et de la vanille déjà présents sur le marché japonais, sécurisé un distributeur-importateur pour le miel et nous préparons actuellement notre premier envoi de Bière Calédonienne et de Gin Bleu vers le Japon. Le bilan est extrêmement positif. Nous avons renforcé la notoriété des produits calédoniens, posé les premières pierres de partenariats solides et ce n’est que le début car mon ambition est de faire de nos produits les ambassadeurs gustatifs et olfactifs de la Nouvelle-Calédonie au Japon.