Les fondamentaux
En 2023, 34,06 M de têtes de bétail ont été abattues, une hausse de 13,7 % par rapport 2022. Le Mato Grosso est resté en tête avec 17,4 % de la part nationale, suivi par le Goiás et São Paulo. Pour la volaille, 6,28 Mds de têtes ont été abattues en 2023, une augmentation de 2,8 % en base annuelle.
Le Paraná reste 1er avec 34,3 % des abattages, suivi de Santa Catarina et du Rio Grande do Sul. Concernant les porcs, 57,17 M de têtes ont été abattues, un nouveau record historique. Santa Catarina a conservé sa 1ère place avec 29,5 % des abattages, suivi par le Paraná et le Rio Grande do Sul. En 2023, les laiteries relevant d'un service d'inspection sanitaire ont produit 24,52 Mds de litres, soit une augmentation de 2,5 % par rapport à 2022. Minas Gerais a continué à mener le classement de la production laitière avec 23,8 %, suivi par Paraná et Santa Catarina.
La production d'œufs de poule en 2023 a atteint un record de 4,21 milliards de douzaines, une hausse de 2,7 % par rapport à 2022. São Paulo a maintenu sa 1ère place avec 26,4 % de la production nationale, suivi par le Paraná, Minas Gerais et Espírito Santo.
Priorités dans la production animale
Classement des 10 éléments considérés extrêmement prioritaires par les éleveurs brésiliens

Opportunités pour l'offre française
Au Brésil, l'interdiction des antibiotiques utilisés comme facteurs de croissance, ainsi que de certains antimicrobiens, a stimulé la demande pour des solutions alternatives efficaces dans l'alimentation animale. Avec la majorité du bétail élevé en plein air, les éleveurs recherchent des additifs alimentaires naturels pour améliorer la santé et le bien-être des animaux, réduire les maladies, le stress thermique et améliorer la qualité nutritionnelle des aliments, tout en augmentant les rendements. La demande se concentre sur la génétique permettant des cycles de vie plus courts. En ce qui concerne la gestion des troupeaux, les éleveurs recherchent des technologies le bien-être animal, la gestion thermique, la santé des animaux, l'automatisation de la traite… Le Brésil est devenu un acteur majeur dans l'AgTech et l'innovation agricole, et les éleveurs sont fortement intéressés par les technologies de l'élevage connecté.
Source :
UFLA, MilkPoint, Embrapa (03/06/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Dans un pays-continent comme le Brésil, il est recommandé de se concentrer sur une distribution régionale, à moins de s'associer avec un fabricant national pour intégrer les ingrédients ou solutions aux produits déjà distribués par ces grands fabricants.
Face aux obstacles à l'importation, de nombreuses PME, ETI et grands groupes français choisissent de produire localement en investissant massivement dans l'acquisition de sites de production locaux, la mise en place de joint-ventures, etc. Les entreprises peuvent également privilégier les exportations de composants ou les transferts de technologie, tout en analysant les multiples options de stratégies fiscales (voir encadré). Il est primordial de protéger rigoureusement votre marque et vos technologies, car les copies sont fréquentes dans ce marché.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Toute entreprise qui souhaite exporter des marchandises vers le Brésil doit passer par un importateur qui doit être habilité auprès du ministère de l'Agriculture (MAPA).
Dans le domaine de l'alimentation animale, le principe général est l’enregistrement administratif de l’établissement brésilien réalisant l’importation et l’enregistrement des produits. Pour autant, la majeure partie des produits est exemptée de cet enregistrement et n'est soumise qu’à un processus de notification. Une révision complète de la réglementation a été mise en place le 28 mai 2024 mais les dispositions ne rentreront en vigueur qu’au 8 juillet 2025.
Pour l'importation d'embryons à des fins commerciales, une autorisation préalable du MAPA est nécessaire, avec des certificats sanitaires pour chaque envoi d'embryons.
Niveau de taxation
La fiscalité au Brésil est globalement lourde, mais elle est appliquée de manière similaire aux produits importés et aux produits fabriqués localement. Cependant, de nombreux produits peuvent bénéficier d'exonérations d'IPI (la TVA nationale) ou de droits de douane, notamment pour encourager la production locale et l'importation d'intrants peu disponibles sur le marché local.
En plus des exonérations proposées par le gouvernement, les produits importés qui n'ont pas d'équivalents nationaux peuvent obtenir des exonérations supplémentaires sur demande de l'entreprise fournisseur, par le biais d'une demande de "Ex-tarifarios". Il existe également diverses stratégies fiscales à envisager pour faciliter les exportations sans être soumis à une fiscalité excessive. En résumé, il faut bien être entouré sur le volet fiscal et juridique.
Source :
ministère de l'Agriculture brésilien (MAPA) (11/07/2024)