Les fondamentaux
Début 2025, le cheptel bovin total s’élèvait à 10,9 millions de têtes, son plus bas niveau depuis 1988, traduisant une tendance au repli sur plusieurs années. Le troupeau laitier est plus stable avec près de 962 000 vaches laitières. Le cheptel porcin atteint 13,9 millions de têtes, en baisse de 0,9 % par rapport à 2024. Pour la volaille, les dernières données complètes (2021) indiquaient 152,3 millions de têtes.
Les bovins de boucherie sont en déclin constant, en raison de conditions climatiques difficiles (sécheresse dans l’Ouest), de la hausse des coûts de production et des incertitudes liées au commerce international, etc. La filière laitière est marquée par une concentration croissante. Le cheptel laitier reste relativement stable.
Le secteur porcin connaît une légère contraction résultant de la baisse de la demande à l’exportation et de limitations dans les capacités de transformation (plusieurs fermetures d'abattoirs dues à la crise avec le marché asiatique).
La production avicole, en particulier de poulet, a connu une croissance notable, tirée par la demande intérieure. Les élevages se sont fortement industrialisés.
La production est fortement régionalisée. Les bovins de boucherie sont majoritairement présents dans l’Ouest : Alberta (environ 44 % du cheptel), Saskatchewan et Manitoba. Les vaches laitières sont concentrées à l’Est : Québec (près de 37 %) et Ontario (environ 33 %). Le secteur porcin se situe principalement au Québec (31 %), Ontario (26 %) et Manitoba (24 %). La volaille est également concentrée en Ontario et au Québec, qui représentent ensemble plus de 60 % de la production de poulets.
Opportunités pour l'offre française
Le Canada affiche une sensibilité croissante au bien-être animal, portée par des réglementations plus strictes, des attentes sociétales élevées et une demande accrue de produits responsables. Des opportunités sont à saisir autour de solutions innovantes. Parmi elles :
le développement d’infrastructures et d’équipements améliorant le confort des animaux ;
les solutions d’automatisation ;
l’intégration de technologies de monitoring et d’analyse comportementale ;
Le déploiement de protocoles de gestion sans antibiotiques, propices aux alternatives naturelles et la réduction des traitements médicamenteux. Au sens large, les ingrédients naturels et biostimulants incluant des additifs naturels favorisant la santé intestinale, biostimulants pour la reproduction et la croissance ;
La croissance de la demande en produits certifiés biologiques ;
Les protéines issues d'insectes, des algues ou cultivées en laboratoire sont de plus en plus considérées comme des sources viables pour l'alimentation animale (faibles empreintes écologiques, production locale, peu exposées aux aléas climatiques).
Source :
Gouvernement du Canada / Ibis World / AgProud / Canadian Poultry Mag / National Hog Farmer / The Western Producer (31/07/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
La réglementation spécifique
Pour exporter au Canada des équipements d’élevage, de traite, de biosécurité ou d’alimentation, il faut respecter les normes canadiennes en matière de sécurité, d’hygiène et de conformité technique.
La conformité au Règlement sur les aliments du bétail (Feeds Regulations) peut être requise.
L’exportation d’animaux vivants est soumise à des exigences strictes (certification sanitaire, traçabilité et bien-être animal). Un certificat vétérinaire officiel du pays d’origine est requis. Les animaux doivent être identifiés selon les systèmes reconnus et transportés selon les normes canadiennes.
Un permis ministériel pour l’importation ou l’exportation de germes (sperme, embryons) est exigé. Le Canadian Animal Pedigree Act encadre l’enregistrement des races et la traçabilité des lignées.
Niveau de taxation
Grâce au CETA, la plupart des produits français bénéficient d’un accès en franchise douanière au Canada : environ 98 % des lignes tarifaires sont exonérées, pour les biens satisfaisant les règles d’origine
Les produits agricoles sensibles (lait, volaille, œufs, bœuf, porc, margarine, etc.) restent soumis à un système de quotas tarifaires (TRQ) : les importations au-dessous du quota sont faiblement taxées (0–5 %), mais au-delà, les droits peuvent atteindre 200‑300 %
Source :
Governement of Canada ; Agriculture Canada ; ACIA ; Santé Canada ; Environnement Canada (31/07/2025)