Les fondamentaux
Le secteur de l'élevage au Maroc représente une valeur économique dépassant les 3,5 Mds EUR, contribuant de manière significative à la création d'emplois avec environ 95 millions de journées de travail par an.
Les filières viandes rouges, lait, avicole et apicole ont été identifiées comme des secteurs porteurs et ont bénéficié du soutien financier de l'État et des fédérations du secteur à travers 19 contrats-programmes. Ces initiatives visent à moderniser les filières, à optimiser la production et la distribution, ainsi qu'à valoriser la production agricole. Elles s'inscrivent dans le cadre de la stratégie "Génération Green", axée sur le développement durable de l'agriculture au Maroc.
Selon la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), la filière avicole a généré un chiffre d’affaires de environ 4,17 Mds EUR 2023, et créé près de 500 000 emplois. Elle assure la couverture des besoins nationaux en viandes blanches de volaille et en œufs : production d’environ 745 000 tonnes de viandes blanches et 6,1 milliards d’unités d’œufs en 2023.
Quant à la filière laitière, elle s'est progressivement organisée autour d'un système de collecte avec l'intervention d'agrégateurs pour la partie aval. Le secteur mobilise une large base de producteurs, on recense par exemple environ 260 000 producteurs de lait (dont 90 % ont moins de 10 vaches). La production laitière est estimée à 2 milliards de litres en 2024. A fin 2022, le Maroc comptait 1,82 million de vaches laitières.
Opportunités pour l'offre française
Alimentation animale Le tissu industriel comprend 40 entreprises produisant en moyenne 5 millions de tonnes d'aliments annuellement. Une montée en gamme des produits est observée en raison de la forte demande dans l'aviculture et l'élevage bovin. Les prémix sont principalement importés, mais une production locale émerge progressivement. Formation Besoins sur la formation technique de la main-d'œuvre agricole, des nouveaux métiers de l'aval de la filière viande et de l'expertise vétérinaire pour lutter contre les maladies animales. Ces formations sont réalisées en coopération avec les interprofessions (FIVIAR et FISA). Modernisation des équipements : Le Plan Maroc Vert (PMV) a facilité l'accès des petits agriculteurs à des financements, des subventions et à un meilleur encadrement. Les investissements ont amélioré les performances économiques et sociales du secteur agricole. Les besoins en équipements se sont manifestés dans divers domaines tels que la génétique, les intrants, les unités d'élevage et de production, les chaînes d'abattage modernes, le matériel réfrigéré et les infrastructures de commercialisation. |
Source :
Agence pour le Développement Agricole (29/09/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Au Maroc, l’agriculture innovante commence et évolue de manière positive ces dernières années auprès des différents acteurs publics et privés.
Moderniser le secteur agricole implique l’introduction des innovations technologiques aux différents stades du processus de production, de l’amont à l’aval, de la parcelle au top management.
Le secteur agricole marocain présente encore un terrain fertile en opportunité de projets innovants. Si on se situe uniquement au niveau de la ferme, plusieurs possibilités d’innovations se présentent que ce soit au niveau de l’irrigation, la fertilisation, la protection des plantes par les produits phytosanitaires et le suivi de la dynamique de croissance des plantes.
Ces nouvelles solutions sont un recours incontournable pour développer une agriculture marocaine et africaine intelligente, performante et durable.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les expérimentations en agroindustrie au Maroc sont strictement réglementées pour assurer la sécurité sanitaire, la qualité des produits et la protection de l’environnement. Elles doivent respecter les normes établies par le ministère de l’Agriculture, l’ONSSA et le ministère de la Santé. Toute modification des procédés ou introduction de nouveaux ingrédients nécessite une validation préalable. Les impacts environnementaux doivent être évalués et maîtrisés. Le respect des normes internationales, comme l’ISO 22000, est souvent requis pour garantir la conformité des produits expérimentaux.
Labels et certifications
Le secteur agroindustriel marocain accorde une importance croissante aux labels et certifications pour garantir la qualité, la sécurité et la traçabilité des produits. Parmi les plus reconnus figurent les certifications ISO 22000 (sécurité alimentaire), HACCP (analyse des risques), ainsi que le label biologique national et international. L’ONSSA supervise la conformité réglementaire, tandis que des certifications spécifiques encouragent l’exportation. Ces labels renforcent la confiance des consommateurs et facilitent l’accès aux marchés internationaux.
Source :
IMANOR
Labels pour les produits du terroir : « Appellation d’Origine Protégée » et « Indication Géographique ». (29/09/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les agrégateurs et grands groupes sont les principaux acheteurs d’équipements d’alimentation distribués aux agriculteurs.
2 circuits de distribution sont à envisager :
Directement auprès des grands groupes (Groupe Zalar, Copag, etc.) ;
Via des distributeurs notamment pour les équipements ou solutions digitales.
La réglementation spécifique
Réglementation sanitaire : en complément des contrôles douaniers, l'importation d’animaux vivants et de tout produit alimentaire est soumise à un contrôle sanitaire vétérinaire. Ce contrôle est réalisé par l’autorité du pays d’origine, les services douaniers marocains et l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA).
Taxes sur les importations : l’accord de libre-échange avec l’Union européenne prévoit une exonération progressive des droits de douane sur les échanges. Actuellement, les tarifs douaniers applicables diffèrent en fonction du type d’animaux vivants, mais l’accord a permis la mise en place de tarifs préférentiels et d’exonérations pour certains produits.
Niveau de taxation
Des tarifs préférentiels issus d’un accord avec l’UE sont appliqués et diffèrent selon les produits.
La taxation en provenance des pays tiers peut aller jusqu’à 200 % (notamment sur les viandes et les bovins vivants).
- Exonération sur les équipements.
- TVA à l'Import : 20 %.
- Taxe parafiscale à l’importation systématique : 0,25 %.
Mesures incitatives dans l’aquaculture :
- Exonération de la TVA pour les naissains de coquillages, les alevins, les biens d’investissement inscrits dans un compte d’immobilisation, et les aliments aquacoles.
- Droits de douane à 2,5 % pour l’importation d’aliments aquacoles.
Source :
Douane Maroc (29/09/2025)