Les fondamentaux
En 2024, le Mexique conserve sa 36e place en tant que producteur mondial de vin (en volume), avec environ 40 millions de litres produits, derrière la Slovénie (51,2 millions de litres) et devant le Kazakhstan (38,1 M de litres). Cette production représente environ 0,18 % de la production mondiale totale de vin.
Le 10 mars 2025, l'Institut Mexicain de la Propriété Industrielle (IMPI) a officiellement reconnu l'Indication Géographique Protégée (IGP) "Vinos de la Región Vitivinícola de Querétaro".
On compte près de 40 variétés de raisin en 2024 dans 17 États producteurs de vin au Mexique, ce qui représente 3 variétés de plus qu’en 2023.
Les principales régions productrices sont :
1. La Basse-Californie : 4 600 ha avec plus de 150 caves qui assurent 70 % de la production
2. Coahuila : 1 000 ha avec 6 variétés de raisin et près de 20 % de la production nationale.
3. Querétaro : 500 ha avec 300 étiquettes et un peu moins de 5 % de la production nationale.
La filière vitiviniculture au Mexique se compose de près de 3 000 producteurs avec 3 000 emplois directs générés et plus de 500 000 emplois saisonniers, positionnant ainsi la vitiviniculture comme 2e source d’emploi dans le secteur primaire.
La capacité d’adoption technologique est notable puisque près de 72 % des vignobles privés sont irrigués au goutte-à-goutte, tandis que le reste dépend de systèmes plus traditionnels tels que le gravitaire, souvent en propriété publique. Environ 58 % de ces surfaces reçoivent des apports d’intrants et d’engrais, selon le Censo Agropecuario.
Chiffres clés spécifiques du secteur
400
Nombre de producteurs de vin
4 000
Nombre de viticulteurs
17
Nombre de régions productrices
Opportunités pour l'offre française
Le développement progressif du marché intérieur du vin (hausse de la consommation, montée en gamme des domaines) entraîne une demande croissante pour du matériel plus spécialisé et performant. Les domaines viticoles mexicains investissent de plus en plus dans des solutions de précision : capteurs pour l’irrigation, pulvérisation ciblée, tracteurs automatisés de petite largeur pour vignes étroites… Ces axes pourraient être de bonnes opportunités pour l’offre française.
Source :
Entretiens avec les producteurs de vin au Mexique et les importateurs de machines viticoles (16/06/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le secteur vitivinicole mexicain est en pleine transformation, porté par une volonté de professionnalisation, de montée en gamme et d’adaptation au changement climatique. Dans ce contexte, le marché attend de la France des solutions innovantes et un savoir-faire reconnu pour accompagner le développement de la viticulture. L’expertise technique française en matière de mécanisation, d’irrigation, de conduite du vignoble ou encore de protection phytosanitaire est particulièrement valorisée. Les producteurs mexicains recherchent des équipements performants, durables et adaptés à leurs conditions climatiques spécifiques, notamment dans les régions semi-arides. Cela représente une réelle opportunité pour les entreprises françaises spécialisées dans les technologies et services viticoles.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Au Mexique, les enjeux environnementaux dans le secteur vitivinicole sont encadrés par plusieurs textes, bien que la réglementation reste moins contraignante que dans l’Union européenne. La Ley General del Equilibrio Ecológico y la Protección al Ambiente (LGEEPA) constitue le principal cadre législatif en matière de protection de l’environnement. Elle impose des obligations en termes de gestion des ressources naturelles, de traitement des eaux usées, de gestion des déchets agricoles et d’usage de produits phytosanitaires.
Dans certaines régions viticoles comme Baja California ou Guanajuato, les autorités locales ont mis en place des normes complémentaires pour préserver les ressources hydriques, fortement sollicitées. L'accès à l'eau et les permis de captation sont régulés par la CONAGUA (Commission nationale de l'eau).
Labels et certifications
Label national volontaire développé par le Consejo Mexicano Vitivinícola (CMV). Encore en déploiement : utilisé surtout par des domaines pionniers (notamment dans Baja California et Querétaro).
Plusieurs domaines visent la certification biologique, nationale ou internationale :
Certimex, Mayacert (Mexique),
USDA Organic (États-Unis),
Ecocert (Europe).
Moins répandue à cause du climat aride et des défis phytosanitaires, mais en croissance chez les producteurs artisanaux.
Source :
cemefi (01/07/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour le matériel agricole il est préférable de travailler avec un importateur-distributeur. En effet, faire appel à un distributeur permet de profiter de son réseau et de sa connaissance du marché. Cette forme de distribution permet à l’entreprise française de positionner ses produits sans avoir à investir directement dans le pays et de minimiser les risques.
Une problématique courante au Mexique est la nécessité d’un interlocuteur proche. En effet, il est important de pouvoir adapter son offre aux contraintes locales et d’être en mesure de fournir un SAV efficace. Le réseau de distribution est un enjeu logistique compliquant l’accès au marché, mais il est essentiel et souvent négligé par les entreprises françaises.
La participation conjointe à des salons spécialisés (ex. agrobaja, Expo Agroalimentaria)
La réglementation spécifique
La modernisation de l’accord (finalisé le 17 janvier 2025) prévoit la suppression progressive, puis totale des droits de douane sur quasiment tous les biens industriels et agricoles en provenance de l’UE
Pour les machines agricoles françaises, plus aucun droit de douane ne s’applique désormais une fois l’accord ratifié.
Pour autant, il est important de joindre à l’importation, les documents suivants :
- la liste d’embarquement avec la description de la machine/équipement, de tous les composants, et le nombre ;
- la facture commerciale avec la description du produit et les composants de la machine/équipement ;
- le certificat d’origine (France, Union européenne) afin qu’il n’y ait pas de taxation.
Niveau de taxation
L’accord introduit des procédures automatisées, la pré-déclaration (riskmanagement/pre-arrival) et la reconnaissance mutuelle des opérateurs agréés (AEO).
Le Mexique reconnait les certifications de conformité standardisées de l’UE, ce qui facilite l’import
Depuis fin octobre 2024, tout import exige que le destinataire au Mexique dispose d’un enregistrement RFC (Registro Federal de Contribuyentes)
Un nouvel enregistrement “Padrón de importador” est requis pour les entreprises importatrices, notamment au-delà de 1 000 USD par mois
Source :
Servicio de Administración Tributaria (Douanes mexicaines), ANAM (08/04/2025)