Les fondamentaux
L’agriculture représente 3,9 % du PIB chilien en 2024. Le pays, qui compte 19,5 millions d’habitants, affiche un PIB par habitant de 16 710 USD et bénéficie d’un environnement des affaires noté A3. Le marché des cultures végétales est dominé par l’industrie fruiticole, qui occupe 373 000 hectares, soit deux fois plus qu’il y a vingt ans. À cela s’ajoutent 400 000 hectares de cultures céréalières, principalement destinées à la consommation intérieure.
Les exportations agricoles dépassent 7 Mds USD en 2024, tirées par les cerises, raisins, pommes, avocats et fruits à coque. Malgré cette performance, le secteur est confronté à deux grands défis : la raréfaction de la main-d’œuvre et la gestion des ressources hydriques. Le phénomène El Niño, combiné à des hivers plus doux, accroît les risques sanitaires sur les cultures.
Pour répondre à ces enjeux, les producteurs adoptent des solutions innovantes, notamment dans le domaine de l’irrigation de précision, de la robotique et de la surveillance des cultures. En 2023, la création de la marque sectorielle « Frutas de Chile » a renforcé la stratégie d’exportation, avec une volonté affichée de se positionner comme un fournisseur mondial de produits durables, de qualité et à forte valeur ajoutée.
Opportunités pour l'offre française
Le marché chilien offre un fort potentiel pour les entreprises françaises. Les besoins portent sur l’irrigation de précision, la mécanisation, les capteurs connectés, les biointrants, les outils de gestion intégrée des cultures, et les solutions de valorisation post-récolte. La pénurie de main-d’œuvre et les contraintes environnementales stimulent la demande en solutions durables et innovantes.
Le Chili étant un importateur net de machines agricoles, les agroéquipements français ont une réelle carte à jouer, d’autant plus que la qualité, la fiabilité et la durabilité sont des critères de plus en plus valorisés par les exploitants chiliens.
Source :
SAG, image : https://www.rln.cl/nacional/68694-la-cereza-se-posiciona-como-la-favorita-de-la-produccion-fruticola-en-chile/
(17/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L’optimisation des ressources est au cœur des préoccupations chiliennes. Les producteurs attendent des solutions limitant l’impact environnemental : réduction des intrants chimiques, irrigation raisonnée, efficacité énergétique. Les technologies de précision (capteurs, drones, outils d’aide à la décision) permettent une gestion ciblée et économe des cultures. L’emballage durable est également un axe en croissance.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La loi REP impose une responsabilité élargie des producteurs sur la gestion de leurs déchets, notamment d’emballage. Les exploitations doivent également obtenir des autorisations d’exploitation de l’eau, respecter des quotas d’irrigation et adopter des pratiques favorables à la biodiversité. L’étiquetage environnemental devient obligatoire pour certains produits.
- Étiquetage environnemental : le Chili a mis en place un système d'étiquetage environnemental pour les produits agricoles, y compris les produits végétaux.
Labels et certifications
Le Chili dispose de plusieurs certifications :
- certificación de Sustentabilidad Agrícola ;
- certificación Orgánica ;
- certificación de Agricultura Regenerativa (depuis 2024) ;
- fairtrade ;
- indication Géographique (IG) et Dénomination d'Origine (DO) (ex. : citron de Pica, huile d’olive de Huasco).
Source :
ODEPA/Portal Fruticola/INAPI, SAG (17/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les partenaires à cibler en priorité sont les distributeurs spécialisés dans le matériel agricole, les importateurs d’intrants, les coopératives agricoles ainsi que les grandes exploitations fruitières. Une prospection directe s’avère pertinente, notamment lorsqu’elle est couplée à une présence sur les principaux salons techniques du secteur, tels que la Feria de Rancagua, Fruittrade ou encore Expo Chile Agrícola.
La réglementation spécifique
Il n’existe pas de barrière réglementaire majeure à l’importation d’agroéquipements. Les procédures d’enregistrement sont digitalisées.
Niveau de taxation
Grâce à l’accord UE-Chili, les équipements européens sont exonérés de droits de douane ; seule la TVA locale de 19 % s’applique.
Source :
SAG (17/08/2025)