Les fondamentaux
L’agriculture turque est une activité importante dans le pays : elle représente 6,2 % du PIB et 14,8 % de la population active, soit 4,7 M de personnes en 2023.
Disposant de 23,9 M ha de terres agricoles (38,5 M Ha avec les prairies permanentes), le pays est quasi autosuffisant pour de nombreux produits. Sa production pour 2023 a été de 67,7 MT de plantes fourragères, 42,2 MT de céréales, 31,8 MT de légumes, 25,9 MT de fruits frais, 25,2 MT de betteraves, 5,7 MT de pommes de terre, 3,9 MT d'oléagineux, 2,1 MT de coton, 1,4 MT de thé, 1, 4MT de fruits secs et 1,3 MT de légumineuses. Cette importante production place la Turquie parmi les 10 premières économies agricoles mondiales.
En 2022, la Turquie a produit sous serre (sur 81 000 ha) 9,33 MT de légumes, 1,15 MT de fruits et 1 600 M d’unités de fleurs, bulbes et plantes ornementales. Les principales cultures sous serre sont : les tomates, avec 4,14 MT qui représentent 44 % de la production sous serre suivi des concombres (1,17 MT), des pastèques (0,7 MT) et des bananes (0,9 MT). 59 % des serres sont en plastique, 34 % sont des serres tunnel et seulement 7 % sont des serres en verre. La taille moyenne des exploitations sous serre est de 0,4 ha.
Les principales semences importées de France
Importations de semences
Opportunités pour l'offre française
La gestion des eaux est un enjeu majeur en Turquie où les situations de stress hydrique sont fréquentes en saison sèche. Le ministère de l’Agriculture et des Forêts insiste sur l’importance de mettre au point des systèmes d’irrigation qui permettent de diminuer l’utilisation des eaux. L’ingénierie française en matière d’économie et de gestion des eaux pourrait s’avérer utile pour soutenir les agriculteurs turcs dans cette démarche.
À moyen terme, les petites exploitations seront amenées à disparaître au profit des moyennes et grandes exploitations. Celles-ci s’équiperont en machines et technologies plus avancées afin d’obtenir un meilleur rendement dans leur production. Le parc de machines agricoles en Turquie est vieillissant (24-25 ans en moyenne) et elles se caractérisent par une puissance faible. Le remplacement de ces machines représentera une opportunité très importante pour le secteur. L’augmentation des ventes de tracteurs à haute puissance entraînerait également l’achat d’équipements complémentaires.
Les solutions permettant de produire bio sont de plus en plus recherchées.
Source :
Expertise Business France (25/07/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Deux circuits d’importation sont possibles : la vente en directe aux entreprises disposant de projets d’investissements (généralement les grands groupes) ou en passant par un représentant / importateur dans le pays. La présence d’un représentant sur place est importante, car les clients apprécient d’avoir un contact local, notamment pour le service après-vente.
Il est très fréquent que des producteurs locaux d’équipements soient également représentants de marques étrangères pour des produits plus sophistiqués.
Dans le cas où une société française déciderait de faire appel à ce genre de représentant, il est extrêmement important qu’elle fasse attention à ce que ses produits ne soient pas copiés par la suite.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La Turquie a signé avec l’UE, en 1996, un accord de libre-échange. Ainsi, il n’existe aucun droit de douane à l’importation d’équipements de l’Union européenne.
Compte tenu de cet accord, tout équipement importé doit répondre aux standards européens et prévoir un marquage CE si nécessaire.
Niveau de taxation
Droits de douanes :
- Equipements, machines agricoles, les engrais, les produits phytosanitaires : 0 % ;
- Semences : en général 17,3 % (sauf si parentaux destinés à produire d'autres semences, alors 1 %), semences de pommes de terre : 19,3 %, semences de grandes cultures (maïs, blé, orge, sorghum, ...) : 0 %, semences de coton : 4 %.
TVA :
- Sur les équipements : en règle générale 20 % mais 1% si les équipements sont déclarés dans le cadre d’un projet d’investissement ;
- 10 % pour les produits phytosanitaires ;
- 0 % pour les engrais ;
- Semences : de 1 % à 20 % en fonction des semences et de leurs utilisation.
OTV (taxe sur les engins motorisés applicable également sur les productions locales) :
- 25% pour les tracteurs.
KKDF (fonds pour l’utilisation des propres ressources) :
- 6 % si paiement par crédit ou par paiement différé ;
- 0 % si paiement en avance par transfert bancaire.
Source :
https://www.mevzuat.net/ (19/08/2024)