Les fondamentaux
L’industrie agroalimentaire constitue un secteur stratégique de l’économie marocaine. Elle regroupe plus de 2 000 entreprises, dont environ 92 % sont des petites et moyennes industries (PMI), souvent familiales ou régionales, qui jouent un rôle clé dans le maillage territorial et la transformation des produits agricoles locaux. Le secteur contribue à hauteur de 8 % au PIB national et représente près de 26 % du PIB industriel, ce qui témoigne de son poids dans le tissu industriel du pays.
Sur le plan commercial, l’agroalimentaire se classe au troisième rang des secteurs exportateurs marocains, derrière l’automobile et les phosphates. Les exportations concernent principalement les produits de la mer, les fruits et légumes transformés, les conserves, les huiles, ainsi que les produits de boulangerie et de confiserie. Cette performance s’explique notamment par la richesse agricole du Maroc, la modernisation progressive de certaines filières, ainsi que par les accords de libre-échange conclus avec l’Union européenne et d'autres partenaires.
Enfin, le secteur représente également un levier important pour la sécurité alimentaire, la création d’emplois, notamment en milieu rural, et le développement durable, en lien avec les objectifs de la stratégie "Génération Green 2020-2030".
Opportunités pour l'offre française
| L’offre française bénéficie d’un fort potentiel de développement sur le marché marocain des équipements agroindustriels, porté par la modernisation rapide du secteur et la montée en qualité des standards locaux. Les agriculteurs et industriels marocains recherchent des solutions innovantes, fiables et durables, domaines dans lesquels la France excelle grâce à son savoir-faire technologique et ses équipements conformes aux normes européennes. De plus, la proximité géographique et les accords commerciaux facilitent les échanges. La demande croissante en formation, maintenance et accompagnement technique constitue également une opportunité pour les fournisseurs français, capables de proposer un service complet et personnalisé. |
Source :
Article du quotidien "Le Matin" d'après une étude de BPIFrance (19/02/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le secteur agroindustriel marocain recherche des équipements alliant innovation technologique et expertise pointue pour accompagner sa modernisation. Les acteurs locaux attendent des solutions automatisées, connectées et respectueuses des normes sanitaires internationales, capables d’optimiser la productivité tout en garantissant la qualité et la traçabilité des produits. L’intégration de technologies numériques telles que l’IoT, la robotique et l’intelligence artificielle est de plus en plus valorisée. Par ailleurs, l’expertise technique associée — formation des opérateurs, maintenance préventive et accompagnement sur mesure — est un critère clé pour répondre aux besoins spécifiques du marché marocain en pleine transformation.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les expérimentations en agroindustrie au Maroc sont strictement réglementées pour assurer la sécurité sanitaire, la qualité des produits et la protection de l’environnement. Elles doivent respecter les normes établies par le ministère de l’Agriculture, l’ONSSA et le ministère de la Santé. Toute modification des procédés ou introduction de nouveaux ingrédients nécessite une validation préalable. Les impacts environnementaux doivent être évalués et maîtrisés. Le respect des normes internationales, comme l’ISO 22000, est souvent requis pour garantir la conformité des produits expérimentaux.
Labels et certifications
Le secteur agroindustriel marocain accorde une importance croissante aux labels et certifications pour garantir la qualité, la sécurité et la traçabilité des produits. Parmi les plus reconnus figurent les certifications ISO 22000 (sécurité alimentaire), HACCP (analyse des risques), ainsi que le label biologique national et international. L’ONSSA supervise la conformité réglementaire, tandis que des certifications spécifiques encouragent l’exportation. Ces labels renforcent la confiance des consommateurs et facilitent l’accès aux marchés internationaux.
Source :
IMANOR
(31/12/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Sur le marché marocain, la vente de solutions passe principalement par des distributeurs, où la proximité est un atout clé. Pour les équipements coûteux, certains industriels achètent directement auprès des fabricants étrangers afin de réduire les coûts. Face à une concurrence croissante, les entreprises françaises doivent offrir des solutions innovantes, à forte valeur ajoutée et idéalement « clé en main » pour se différencier, accroître leur compétitivité et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
La réglementation spécifique
Les équipements pour l’industrie agroalimentaire sont libres à l’importation, sous réserve d’un engagement d’importation pour le dédouanement et le paiement. Depuis mars 2012, l’Accord de libre-échange UE-Maroc a supprimé les droits de douane sur ces équipements. Ils restent soumis à une TVA de 20 % et à une taxe parafiscale de 0,25 %. Les normes marocaines applicables sont alignées sur les normes françaises. Par ailleurs, certains intrants comme le sucre raffiné, le lait en poudre et le blé tendre biscuitier sont soumis à des quotas annuels avec un droit de douane de 2,5 %.
Niveau de taxation
Pour les équipements agroindustriels importés au Maroc depuis l’Union européenne, voici le niveau de taxation typique :
• Droits de douane : généralement 0 % grâce à l’Accord de libre-échange UE-Maroc (depuis mars 2012, la plupart des équipements bénéficient de la suppression des droits de douane).
• TVA : 20 %, appliquée sur la valeur CIF (coût, assurance, fret) des équipements.
• Taxe parafiscale : environ 0,25 % du montant déclaré.
Source :
Douane Maroc
(31/12/2024)