Les fondamentaux
L'industrie agroalimentaire regroupe plus de 2 000 entreprises, dont 95 % sont des PMI. Elle contribue à environ 26 % du PIB industriel et près de 5 % du PIB national. Ce secteur emploie environ 150 000 personnes, soit l’équivalent de 25 % de l’effectif industriel global.
Les exportations agroalimentaires représentent seulement 12 % du total des exportations industrielles. Ce taux s’explique par le faible niveau de transformation industrielle qui ne dépasse pas 30 % de la production agricole du Royaume. Ainsi, en dépit de sa vocation agricole, le Maroc reste un importateur net de produits alimentaires. Afin de corriger le déficit de la balance commerciale dans ce secteur, la stratégie nationale du secteur agricole « Génération Green » vise la valorisation de 70 % de la production à l’horizon 2030. Ainsi et dans le cadre du Plan de Relance Industrielle, le ministère de l’Industrie et du Commerce a mis en place l’initiative de la banque de projets industriels qui compte 1 400 projets, dont 358 concernent l’agroalimentaire visant à créer des opportunités d’investissement pour renforcer la souveraineté industrielle sanitaire et alimentaire.
Chiffres clés du secteur
Chiffres clés du secteur des IAA au Maroc

Opportunités pour l'offre française
L’industrie agroalimentaire dispose de sa propre feuille de route matérialisée par 19 contrats-programmes (2021-2030) dont l’objectif est de développer les principales filières végétales et animales, notamment semencière, sucrière, rizicole, d’argan, des céréales et légumineuses, des oléagineux, des viandes rouges et blanches. Ces projets de développement et de modernisation vont permettre de créer de nouveaux besoins en termes d’équipements et d’ingrédients agroalimentaires, surtout que la production d’équipements est peu présente au Maroc. Il existe également des besoins en formation pour les métiers spécialisés de l’industrie agroalimentaire ainsi qu’en R&D afin de répondre aux besoins des consommateurs de plus en plus exigeants.
Source :
FENAGRI (31/12/2021)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
La digitalisation est perçue comme un outil majeur d’amélioration de la performance industrielle, particulièrement dans un contexte où la diversification et la conquête de nouveaux marchés sont pressantes. Tant les grandes entreprises que les agriculteurs doivent acquérir les connaissances nécessaires pour accéder à l’innovation technologique, aux marchés et aux ressources financières.
En outre, dans un contexte mondial en mutation, la décarbonation de la production industrielle se révèle incontournable. La nouvelle stratégie industrielle du Maroc aspire à positionner le pays comme une base industrielle décarbonée et circulaire, tirant parti de ses énergies renouvelables pour ancrer une industrie propre. Le rapport rappelle que la crise de la Covid-19 souligne l’importance cruciale de la maîtrise de la data et du déploiement d’un marketing intelligent.
Labels et certifications
- Le label « Saveurs du Maroc » atteste que le produit agroalimentaire labellisé est d’origine marocaine et de qualité supérieure ;
- Le label d’Appellation d’Origine (AOC et AOG) est un signe de qualité attribué aux produits marocains dont la production provient des aires géographiques délimitées ;
- Le label rouge est, quant à lui, un label qui garantit une qualité supérieure pour l’huile d’olive ;
- Le label bio est un label attribué aux productions d’origine biologique ;
- Le label HALAL garantit que le produit est « licite » pour le consommateur musulman.
Source :
IMANOR (31/12/2018)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La vente de solutions sur le marché marocain se fait principalement auprès de distributeurs. La proximité est un argument primordial dans les démarches de prospection.
Pour les solutions à forte valeur ajoutée, particulièrement les gros équipements, certains industriels achètent en direct auprès des fabricants étrangers pour limiter les coûts.
La concurrence de plus en plus accrue impose aux sociétés françaises de proposer des solutions innovantes, à plus forte valeur ajoutée et de préférence « clé en main » afin de se démarquer, gagner en compétitivité et répondre aux nouvelles attentes de consommation.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Accords de libre-échange et avantages fiscaux : les équipements pour l’industrie agroalimentaire sont libres à l’importation.
Accord de libre-échange UE-Maroc : disparition des droits de douanes depuis mars 2012.
Equipements pour l’agro-industrie : TVA de 20 % et taxe parafiscale de 0,25 %. Les normes marocaines en vigueur pour ce type d’équipements et matériels sont les mêmes que les normes françaises.
Mise en place de quotas annuels à l'importation de 2,5 % de droits de douane pour les intrants suivants : sucre raffiné, lait en poudre écrémé, lait en poudre entier ou encore le blé tendre biscuitier.
Niveau de taxation
- Disparition des droits de douanes depuis mars 2012 pour tout équipement fabriqué dans la zone UE ;
- TVA de 20 % ;
- Taxe parafiscale de 0,25 %.
Source :
Douane marocaine (31/12/2020)