Les fondamentaux
En 2025, le secteur minier représente 1,3 % du PIB américain (~85 Mds USD) et emploie près de 597 000 personnes (0,5 % de l’emploi privé non agricole).
Avec environ 12 700 mines en activité, les États-Unis sont producteurs majeurs de cuivre, or, charbon, lithium et nickel, essentiels pour l’énergie et la défense. Le marché devrait croître de 77,7 Mds USD dans les prochaines années, soutenu par des investissements publics record et le National Defense Stockpile Transaction Fund (~2 milliards $).
Les grands groupes incluent Freeport-McMoRan (molybdène), Southern Copper Corporation, Newmont (or) et Peabody Energy (charbon). L’administration Trump a accéléré les permis et financé les projets stratégiques pour les minéraux critiques, réduisant la dépendance aux importations et favorisant les partenariats public-privé.
Ces mesures stimulent la production nationale de lithium, nickel et cobalt, tout en ouvrant des opportunités pour les acteurs étrangers capables d’apporter technologie, expertise et solutions durables pour moderniser les infrastructures minières.
Principaux minerais extraits aux États-Unis – 2025
Opportunités pour l'offre française
Le marché US des minéraux critiques offre des opportunités pour les entreprises françaises, en lien avec la stratégie nationale visant à sécuriser l’approvisionnement en minéraux critiques. Les groupes comme Orano peuvent intervenir sur des projets d’envergure, tandis que les PME/ETI ont un rôle clé sur des niches technologiques : capteurs intelligents, traitement des eaux, récupération de minéraux critiques et digitalisation des opérations.
Les centres de recherche français (BRGM, Mines ParisTech, INERIS) soutiennent ces initiatives en développant des procédés plus durables et efficaces, optimisant la sécurité et l’impact environnemental. Sous la politique américaine, l’orientation a évolué : le crédit d’impôt de l’IRA a été remplacé par une allocation d'1 Md USD pour la production domestique de minéraux critiques pour la sécurité nationale et les applications militaires.
L’expertise française en innovation minière verte, technologies numériques et durabilité permet de collaborer avec des partenaires américains pour sécuriser les approvisionnements, moderniser les infrastructures et intégrer des solutions responsables.
Source :
www.pwc.com (02/03/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les acteurs français du secteur minier aux États-Unis sont attendus sur la responsabilité sociétale et environnementale, intégrant durabilité et sécurité dans leurs opérations. L’innovation est clé : adoption de technologies propres, digitalisation, robotisation et intelligence artificielle pour optimiser l’extraction et le traitement des minerais tout en réduisant l’impact écologique.
L’expertise française dans la gestion intégrée des ressources, la réduction des déchets et l’efficacité énergétique est particulièrement valorisée. Les entreprises sont aussi sollicitées pour favoriser la sécurité des travailleurs, développer des procédés plus durables et soutenir la transition énergétique américaine, tout en respectant les normes locales strictes et les exigences des partenariats public-privé.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le secteur minier américain est soumis à une réglementation environnementale stricte, encadrée par des lois fédérales et étatiques. Parmi les principales, on retrouve le Clean Water Act, le Clean Air Act, le National Environmental Policy Act (NEPA) et la Resource Conservation and Recovery Act (RCRA). Ces textes imposent le traitement des eaux et rejets miniers, la limitation des émissions atmosphériques, l’évaluation des impacts environnementaux des projets et la gestion des déchets dangereux.
Les entreprises doivent obtenir des permis environnementaux avant toute exploitation et se conformer à des normes strictes de réhabilitation des sites. Les acteurs français, notamment les PME et ETI, peuvent valoriser leur expertise en technologies propres et gestion durable, répondant ainsi aux exigences réglementaires tout en optimisant l’efficacité et la durabilité des projets.
Labels et certifications
Les entreprises opérant aux États-Unis doivent se conformer à des standards de qualité et environnementaux pour garantir la durabilité et la sécurité des opérations. Les certifications reconnues incluent ISO 14001, ISO 45001 et Responsible Mining Initiative (RMI) pour les minéraux critiques.
Sous l’administration Trump, l’assouplissement de certaines obligations environnementales permet une plus grande flexibilité dans les processus d’exploitation, mais la conformité aux standards internationaux reste un atout stratégique.
Source :
https://nma.org (03/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour réussir aux États-Unis, les entreprises françaises doivent privilégier des partenariats avec des acteurs locaux établis, tels que des grands groupes miniers, des entreprises de services spécialisées et des autorités régionales ou fédérales.
Les PME et ETI peuvent collaborer via des coentreprises ou alliances technologiques, apportant expertise et solutions innovantes. L’approche commerciale doit être à long terme, axée sur la conformité réglementaire, la durabilité, la sécurité des opérations et la traçabilité des minerais.
La capacité à fournir des technologies propres, outils numériques et services spécialisés constitue un avantage concurrentiel sur ce marché stratégique et fortement réglementé.
Niveau de taxation
Les entreprises françaises dans le secteur minier aux États-Unis sont soumises à la fiscalité fédérale (21 %) et aux impôts étatiques, pouvant atteindre 12 % selon l’État.
L’administration Trump a renforcé la priorité sur la production nationale de minéraux critiques, ce qui s’accompagne d’incitations directes mais aussi de possibles barrières tarifaires ou quotas sur certains minerais importés, notamment pour protéger la chaîne d’approvisionnement stratégique.
Les conventions fiscales franco-américaines limitent la double imposition, tandis que les PME et ETI peuvent bénéficier de crédits d’impôt liés à l’innovation et aux technologies propres. L’anticipation des mesures tarifaires et la structuration fiscale optimisée restent clés pour sécuriser les investissements et rester compétitif sur ce marché fortement régulé.
Source :
https://ussaudi.org (27/05/2025)